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Assurance-vie : des fonds en euros plus rémunérateurs en 2022 ?

27/10/2022 - 15:00 - Sicavonline - Synapses (mis à jour le : 08/12/2022 - 21:09)


Assurance-vie : des fonds en euros plus rémunérateurs en 2022 ?

Avec un taux moyen de rendement affiché à 1,30 % en 2020 et 2021, la rémunération des fonds en euros semblait condamnée à se contracter. Le rehaussement des taux offerts sur les marchés obligataires - actifs majoritaires au sein des fonds en euros des contrats d'assurance-vie - rebat-il les cartes et augure-t-il une revalorisation au bénéfice des épargnants ?




Socle du patrimoine financier des épargnants, l'assurance-vie doit principalement son succès à la présence des fonds en euros, ces supports financiers aux caractéristiques singulières, où l'épargnant n'assume pas le risque, pour une fois, supporté par le gestionnaire du fonds.

Fonds en euros : une confiance méritée

Sorte de mouton à cinq pattes de l'épargne, le fonds en euros, support historique des contrats d'assurance vie, combine à la fois sécurité et disponibilité des sommes placées, mais aussi l'assurance de percevoir une rémunération minimale chaque année. 

Les fonds en euros ont cependant vu leur rémunération copieusement altérée ces dernières années, conséquence directe de la contraction des rendements obligataires, dont sont truffés les fonds euros, pour justement garantir le maintien des sommes investies. 

Malgré l'affaissement caractérisé des rendements, le fonds en euros reste l'une des solutions privilégiées par les épargnants en quête de sérénité. En fin d'année 2021, France Assureurs rapportait d'ailleurs que plus de 70 % de la valorisation globale des contrats d'assurance vie, soit quelque 1 300 milliards d'euros sur les 1800 milliards d'euros d'encours, étaient logés dans des fonds en euros.

Fonds en euros : un succès justifié

Nul doute que les qualités intrinsèques des fonds en euros participent à la fidélité des épargnants à leur égard. Inutile de chercher ! Aucun autre placement ne rassemble les qualités et les atouts d'un fonds en euros. Aucun autre placement, en dehors de ceux soumis à des plafonds de versements tels que le livret A, n'assure à un épargnant une protection permanente du capital investi : le fonds en euros lui garantit de récupérer à minima les sommes investies* quoi qu'il se passe (ou presque), il lui procure la possibilité en cas de besoin d'effectuer des retraits des dites sommes à tout moment, tout comme il lui fournit la certitude que les gains engrangés chaque année sont automatiquement et définitivement acquis. De surcroît, grâce à l'effet dit « de cliquet », les intérêts capitalisés annuellement génèrent eux-mêmes des intérêts l'année suivante.
*Le capital garanti s'entend cependant hors frais d'entrée et sur certains contrats d'assurance-vie, les frais de gestion viennent en déduction de la somme garantie.

Lente et persistante décrue des fonds en euros depuis 20 ans

Afin d'assurer ce minimum de rémunération dans un cadre sécurisé, les assureurs vie investissent principalement dans des placements obligataires. Aussi le rendement des fonds en euros subit de plein fouet l'érosion des taux d'intérêt à l'œuvre depuis environ deux décennies.
 

 

Assurance-vie : des fonds en euros plus rémunérateurs en 2022 ?

 

1 Rendement nominal fonds en euros net de frais de gestion hors prélèvements sociaux et fiscaux
2Taux de rendement des emprunts d'Etat à taux fixe supérieurs à 7 ans

En tenant compte de l'évolution des prix, en hausse depuis l'an dernier, la lente érosion de la rémunération des fonds en fonds en euros, fait désormais apparaitre un rendement réel inférieur à zéro, tout comme celui du livret A.

Assurance-vie : des fonds en euros plus rémunérateurs en 2022 ?


*Rendements réels des fonds en euros = rendements nominaux - inflation

Sur le plan de la rémunération, ce support d'investissement a indiscutablement perdu de sa splendeur d'antan. En l'espace d'une vingtaine d'années, le rendement moyen des fonds en euros a reflué de 5,30 % à 1,30 % l'an dernier, 1,08 % pour les seuls contrats individuels. On peut s'en désoler ou considérer qu'il s'agit d'un mouvement logique : la rentabilité élevée des fonds en euros voilà 20 ans n'était-elle pas une sorte d'anomalie puisque qu'un placement au rendement élevé s'accompagne par principe d'un risque accru ? Quoi qu'il en soit, le taux de rémunération des fonds en euros ne satisfait plus les épargnants en quête de rendement et les assureurs peinent à remplir leur partie du contrat, tiraillés entre la volonté d'offrir aux investisseurs une performance satisfaisante au regard de la conjoncture et l'impérieuse nécessité de sécuriser le capital géré.

Afin de garantir cette sécurisation des fonds placés, les obligations d'Etats et d'entreprises de bonne facture garnissent majoritairement les supports en euros, des placements dont la rentabilité s'est, on l'a dit précédemment, inexorablement érodée en raison de la contraction des taux d'intérêts.

Fonds en euros : une lueur d'espoir ?

Or, avec la réapparition de l'inflation, la tendance s'est inversée. Sous la houlette des banquiers centraux, les taux d'intérêt remontent en flèche et poussent vers le haut les taux des rendements obligataires. Au 18 octobre 2022, l'OAT ou obligation assimilable du Trésor (taux auquel l'Etat français emprunte) à 10 ans sert 2,955 %, l'OAT 5 ans 2,5229 %, alors qu'il y a un an tout juste, l'OAT 10 ans était encore proche de 0 (précisément 0,228 %) et l'OAT 5 ans donnait du -0,343 %. Par conséquent, les OAT rapportent nettement plus que l'an dernier.

Une aubaine pour les fonds euros composés d'obligations à hauteur de 70 % à 80 % ? Il serait tentant de le croire et donc d'anticiper une hausse de la rémunération des rendements de ces supports dès 2022. Néanmoins, les choses sont plus compliquées.

Les gestionnaires de fonds en euros détiennent un portefeuille d'obligations à maturités relativement longues, 5 ans en moyenne, qu'ils conservent jusqu'à ce que celles-ci arrivent à échéance. De ce fait, le taux rotation du portefeuille est relativement faible et les intérêts engrangés ne reflètent pas les taux actuels du marché. Au regard de cette relative inertie des portefeuilles, plus ou moins importante selon les supports, les répercussions des mouvements sur les marchés obligataires restent marginales sur la rémunération des fonds en euros, au moins dans un premier temps.

Fonds en euros : des assureurs plus généreux en 2022 ?

Cependant, la rémunération servie sur les fonds en euros en 2022 pourrait dépasser celle offerte en 2021. Et ce pour une simple et bonne raison : les assureurs vie, redoutant une fuite vers les livrets jugés plus rémunérateurs, pourraient tendre vers un alignement des taux des fonds en euros sur ceux de l'épargne réglementée partiellement indexés sur l'inflation. En début d'année, les taux du livret A et du Livret d'épargne populaire (LEP) ont été portés respectivement à 2 % et 4,60 % – ce taux de rémunération ne devrait faire l'objet d'aucune réévaluation avant le 1er février 2023.

Face à la crainte d'une sortie en masse des fonds en euros, les gestionnaires de supports en euros disposent d'un bas de laine, dont ils usent pour piloter dans certaines proportions le rendement financier des supports en euros. Chaque année, les assureurs vie sont autorisés à mettre de côté une fraction des bénéfices obtenus grâce à leurs investissements. Dans le cadre de la gestion des fonds en euros, l'assureur n'est pas tenu de distribuer l'intégralité des rendements et des plus-values réalisées au titre d'une année. Il peut les stocker et les redistribuer au fil de l'eau, cette redistribution doit néanmoins intervenir dans les 8 années suivant cette mise en réserve. Cette mise en réserve sert à lisser les rendements dans le temps, à amortir la baisse du portefeuille de placements de l'assureur, de même qu'à servir à l'assuré au minimum les garanties au capital, et, si, possible un rendement positif même si le portefeuille de placements s'est déprécié. Les provisions pour participation aux excédents représentent environ 5,4 % des encours gérés au global, mais elles peuvent grandement varier d'un assureur à l'autre et même d'un fonds en euros à un autre.

Partant de l'hypothèse que les assureurs iront piocher dans ces réserves afin d'éviter des retraits massifs en début d'année 2023 et un arbitrage en faveur des livrets, les cabinets de conseils tels que Facts & Figures anticipent une légère augmentation du taux de rémunération des fonds en euros, une rémunération qu'ils estiment autour de 1,60 % à 2 % en 2022.

Un garde-fou en cas de panique sur les marchés obligataires !

Cependant qu'il est possible de se réjouir de la hausse des taux d'intérêt dans ce cas de figure, cette réappréciation pourrait également entrainer des effets pervers. Trop rapide et trop forte, la hausse des taux d'intérêt pourrait provoquer de fâcheuses répercussions sur des marchés obligataires déjà méchamment secoués. Car lorsque les taux obligataires montent et viennent mieux rémunérer les nouvelles émissions de dettes sur le marché, la valeur des obligations en cours, elle, reflue. De ce fait, la valorisation des titres détenus par les assureurs vie se contracte et peut les mettre en porte à faux au regard des normes prudentielles qui leur sont imposées, mais aussi et surtout déclencher un effet de mouvement de panique chez les épargnants.

En réalité, mieux vaut ne pas céder à la panique. Dans le cas extrême où les détenteurs de fonds en euros viendraient à demander en masse le retrait des sommes actuellement placées sur des fonds en euros, le Haut Conseil à la Stabilité Financière (HCSF) possède une redoutable parade, en ce sens qu'il peut interdire tout retrait des fonds en euros pendant six mois.

Hormis cette possible entorse à la disponibilité des sommes placées, les fonds en euros ne présentent pas de risque particulier, si ce n'est celui de la faillite du gestionnaire et là encore des garde-fous protègent les épargnants et les éventuels dégâts subis à cette occasion.





© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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