Immobilier : nouvelles statistiques et nouvelle flambée des prix à Paris

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Les notaires, désormais en mesure de publier des indicateurs immobiliers avancés, viennent de révéler les dernières tendances sur le marché de l'immobilier en France. Des chiffres, diffusés le 9 décembre, qui se fondent dorénavant sur les avant-contrats (promesses et compromis de vente) signés par les futurs acquéreurs, alors qu'auparavant ils étaient établis sur la base des contrats de vente définitifs signés quelques mois après. Une différence qui permet de gagner trois à quatre mois et de supprimer le décalage entre les indices des notaires et la réalité du marché. Grâce à cette nouvelle méthodologie, les notaires peuvent prévoir le niveau des prix du trimestre à venir puisque la quasi-totalité des avant-contrats donne lieu, trois mois après leur signature, à une vente sur la base du prix convenu. En se basant sur un panel représentatif des avant-contrats signés en septembre, octobre et novembre 2010, les notaires livrent le premier indicateur trimestriel de prix à fin novembre. Un indicateur qui préfigure les prix des ventes définitivement signées entre novembre 2010 et février 2011.

Explosion des prix dans la capitale : + 20 % en 2010

Au troisième trimestre, l'indice notarial assis sur les ventes d'appartements anciens à Paris durant les mois de juillet, août et septembre faisait état une forte progression des prix (13,8 %) avec un m² dépassant les 7.000 euros. Apparemment, cet accroissement des prix va se poursuivre. Le nouvel indice basé cette fois sur les promesses de vente des trois derniers mois « indique clairement que le rythme de hausse des prix des logements s'est intensifié dans Paris au cours des derniers mois. » D'ici la fin de l'année, un acheteur devra en moyenne débourser 7.500 euros par m² pour acquérir un logement ancien dans la capitale. Les notaires tablent en effet sur une variation des prix de + 20 % entre 2009 et 2010. Un record qui devrait, selon les officiers publics, tomber dès les mois suivants. La hausse devrait se poursuivre au même rythme au cours des premiers mois de 2011, hissant le prix du mètre carré parisien au niveau invraisemblable de 8.000 euros. Pour l'Ile-de-France (hors Paris) la progression est moins marquée, mais elle dépassera quand même les 10 %. Inquiets pour la solvabilité des ménages, les notaires pensent que cette flambée des prix est trop élevée pour être durable. Une possible augmentation du coût du crédit dans les prochains mois pourrait d'ailleurs marquer l'arrêt de cette envolée des prix, car la capacité des ménages à acheter un logement n'y résisterait pas.

Grandes métropoles régionales : l'heure est au rattrapage des prix d'avant-crise

Coté province, la situation est très différente et les prix beaucoup moins fantaisistes qu'à Paris. Quant à La progression des prix, elle est globalement nettement moins marquée qu'en Ile-de-France. Toutefois, quelques grandes villes régionales se détachent et retrouvent des niveaux de prix équivalents à ceux constatés avant la crise. Bien qu'inférieure à celle enregistrée à Paris, on note une forte accélération des prix des appartements de l'ordre de 10 % à 15 % sur un an à Rennes (2.250 euros/m²), à Nantes (2.450 euros/m², à Bordeaux (2.700 euros/m²), à Lyon (3.000 euros/m²) et à Marseille (2.500 euros/m²). A Toulouse, la hausse sera probablement plus faible entre 5% et 10% approchant les 2.350 euros/m² et à Brest une évolution autour des 5% soit un prix approchant 1.450 euros/m². Cependant les résultats du panel sur d'autres villes de province, notamment dans le grand-est, démontrent une stabilité des prix.

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