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Les investisseurs doivent redécouvrir les vertus de la diversification

06/01/2011 - 10:51 - Sicavonline


Les investisseurs doivent redécouvrir les vertus de la diversification

Alan Brown, Directeur des gestions de Schroders

Alan Brown, directeur des gestions de Schroders, considère que les investisseurs doivent tirer les leçons de la crise financière et modifier leur manière de raisonner. Certes inopérante et inutile quand tous les actifs baissaient, emportés par la tempête, la diversification des portefeuilles est cependant la solution pour pallier l'incertitude qui frappe actuellement les marchés financiers. Elle doit par conséquent revenir au cœur des stratégies d'investissement, selon le patron des gestions de Schroders.

Le directeur des gestions de Schroders, Alan Brown, estime que les investisseurs doivent adopter une nouvelle approche des marchés financiers. Selon lui, les enseignements de la crise financière doivent les inciter à privilégier de nouveau la diversification des portefeuilles afin de ne pas subir la volatilité des marchés.

Croire en la diversification

« Durant la phase critique de la crise, la plupart des classes d'actifs évoluaient dans la même direction, à savoir à la baisse, ce qui a conduit bon nombre de personnes à douter de l'intérêt de la diversification », remarque Alan Brown. « Il est vrai que la diversification n'est d'aucune aide dans un environnement où la quasi-totalité des catégories d'actifs s'inscrivent en baisse. » Le directeur de gestions de Schroders ajoute cependant que « dès la fin de cette phase extrême et le retour du marché à des conditions légèrement plus normales, le thème de la diversification a refait surface. Nous sommes d'ailleurs d'avis que l'incertitude qui règne en ce moment devrait justement pousser les investisseurs à faire de la diversification une priorité. »

La fin des actions ?

« De manière générale, les investisseurs semblent s'être lassés d'attendre de « récolter les fruits » de leurs placements en actions », poursuit Alan Brown. « Selon nous, cette impatience est quelque peu justifiée étant donné que ces dix dernières années, les actions n'ont abouti à rien, sauf à faire peine à voir en ne cessant de faire le yoyo. Cela dit, la vérité est un peu plus complexe : la dernière décennie a débuté sous la menace d'une importante bulle sur les actions. Cette bulle s'est progressivement résorbée au fil des dix années qui ont suivi. Si l'on observe la prime de risque actuelle des actions (c'est-à-dire le « rendement bénéficiaire » des actions moins le rendement des obligations d'Etat à 10 ans), elle apparaît relativement attrayante en comparaison historique. Cela explique en partie pourquoi nous ne pensons pas que les investisseurs devraient renoncer aux actions pour le moment. Il est bon de garder à l'esprit également que la raison pour laquelle les actions semblent intéressantes ne réside pas uniquement dans les actions elles-mêmes. La situation est partiellement due au niveau anormalement bas des rendements obligataire. De fait, la prime de risque actuelle des actions ne fait que révéler la bulle qui se développe ailleurs - dans le segment des obligations d'Etat. »

La théorie de l'efficience des marchés remise en cause

En outre, le directeur des gestions de Schroders est d'avis que « les événements des 30 mois écoulés ont ébranlé la suprématie de nombreuses grandes théories sur les marchés boursiers », notamment la théorie de l'efficience des marchés. « Si l'on compare la volatilité des marchés d'actions à celle des économies sous-jacentes, qui sont le moteur des bénéfices, les marchés sont nettement plus turbulents. » « Si les marchés s'envolaient parce qu'ils ont à juste titre anticipé une hausse des bénéfices, ce serait une bonne chose. S'ils s'inscrivaient en baisse parce qu'ils ont à juste titre anticipé un repli des bénéfices, ce serait également bonne chose. Malheureusement, rien n'indique que les marchés se comportent ainsi. Cela a des implications profondes car dès que vous commencez à remettre en cause la théorie de l'efficience des marchés, vous commencez aussi à contester l'importance que notre secteur a placée dans les indices pondérés par la capitalisation boursière. » « Lors de leur création, les premiers indices Dow Jones visaient essentiellement à offrir un point de référence global pour aider les investisseurs à évaluer le comportement de leurs placements par rapport à ceux des autres investisseurs. Ils ne devaient pas constituer le point de départ de la construction d'un portefeuille ni l'étape finale dans le cas d'un fonds passif. En résumé, nous aimerions vraiment replacer les indices dans leur contexte d'origine ! »

Le comportement face au risque

« Les obligations d'Etat sont extrêmement chères suite au faisceau de mesures exceptionnelles mises en œuvre (de la politique de taux d'intérêt zéro à l'assouplissement quantitatif), et ayant eu pour incidence un déplacement de la courbe des taux vers le bas », constate le responsable des gestions de Schroders. « Pour preuve, les rendements de Sainsbury's, Marks & Spencer ou GlaxoSmithKline se situent tous nettement au dessus de ceux des gilts/emprunts d'Etat britanniques à 10 ans. Il est très rare que les indices d'actions dégagent un rendement égal ou supérieur aux obligations d'Etat. » Partant, selon lui, « les investisseurs peuvent raisonnablement se poser la question : qui de Sainsbury's ou du gouvernement britannique présente les recettes et les dépenses les plus prévisibles ? Ce que je veux dire, c'est que la notion de « valeur sûre » n'est pas immuable. Il est fort possible qu'un portefeuille de sociétés de qualité, dégageant un rendement raisonnable et correctement évaluées constitue un pari plus sûr que de miser sur les obligations d'Etat. »

Nouveaux rapports entre pays développés et pays en développement

« La crise a manifestement modifié la relation entre les pays développés et les pays émergents », affirme Alan Brown, qui note que « quel que soit le critère de mesure adopté, le monde émergent fait meilleure figure que le monde développé ». Une situation qui devrait inciter les investisseurs à s'intéresser davantage aux pays émergents, même si « le trajet risque d'être plus chahuté ».

Taux d'intérêt bas, inflation élevée

D'après le directeurs des gestions de Schroders, « les années à venir seront sans doute caractérisées par le choc entre le bas niveau des taux d'intérêt et une forte inflation et il y a des signes montrant que les investisseurs commencent à positionner leurs portefeuilles dans cette optique. Chez Schroders, nous estimons aujourd'hui que l'économie mondiale flirtera simultanément avec l'inflation et la déflation, dans différentes régions du monde. Dans le monde développé, des pays comme l'Irlande, la Grèce et le Japon sont d'ores et déjà aux prises avec la déflation. Ce qui complique les choses à l'échelle internationale, c'est que de nombreux pays asiatiques indexent leurs taux de change et leurs politiques monétaires, de manière formelle ou informelle, sur les Etats-Unis. Il en résulte que la politique « d'argent bon marché », qui est sans doute appropriée pour les Etats-Unis, ne l'est certainement pas pour ces économies en développement, d'où le risque de provoquer une bulle du prix des actifs en Asie », notamment en Chine. « Dans l'ensemble, nous pensons que le monde entre dans une ère économique très complexe. »

Des actifs alternatifs pour diversifier les portefeuilles

Alan Brown relève qu'« au lendemain de la crise, de nombreux investisseurs envisagent les actifs alternatifs comme un moyen pour diversifier leurs portefeuilles. » Pour les fonds de petite ou de moyenne taille, il considère que « la seule façon réaliste d'accéder à ces instruments est de passer par des fonds de croissance diversifiés. A cet égard, les investisseurs doivent toutefois être attentifs aux coûts. Il est important de rappeler que nous évoluons dans un environnement où les performances nominales sont relativement faibles et certains produits alternatifs peuvent être plutôt chers. Les investisseurs doivent donc s'assurer qu'une performance brute plus élevée se traduise par une performance nette supérieure, c'est-à-dire que les profits n'aillent pas uniquement dans la poche du gestionnaire de fonds. Cela quelque soit notre sympathie pour les gestionnaires de fonds ! »

Revenir aux fondamentaux

Finalement, « les leçons à tirer [de la crise] sont manifestement légion », conclut le directeur des gestions de Schroders. « Ces 30 dernières années, notre industrie s'est focalisée sur la conduite d'études en matière d'allocation stratégique des actifs et il est peut-être temps d'arrêter. En effet, si l'on se réfère aux quatre dernières décennies, les montants qui auraient été investis dans les études d'allocation d'actifs stratégique au début de chacune de ces décennies auraient eu peu de rapport avec les performances dégagées à la fin de ces mêmes décennies. Il semble que cette soi-disant science ait été un leurre pour le secteur, masquant le fait que si les données initiales sont douteuses, les résultats le seront aussi. Si l'on considère la façon dont les prix des actifs ont été « ballottés » au cours de la décennie écoulée et les modifications très marginales que les institutions ont apportées à leurs allocations d'actifs, nous ne pouvons que nous demander, en tant qu'industrie, si nous ne nous sommes pas endormis au volant. Je pense que le secteur doit faire une pause et revenir aux fondamentaux, à savoir étudier les scénarios plausibles en matière d'évolution possible des prix des actifs. Ensuite, lorsqu'un scénario donné se voit attribuer une forte probabilité d'occurrence, il faut oser modifier l'allocation d'actifs. En vérité, c'est ce que les investisseurs avaient coutume de faire. »

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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