Depuis plusieurs semaines maintenant, les marchés jugent insuffisantes les capacités du FESF, le Fonds Européen de Stabilité Financière, pour répondre dans les années à venir aux financements des Etats sous pression. Afin d'augmenter « la force de frappe du fonds » sans entamer sa crédibilité ni avoir à revoter ses statuts, Exane Bnp Paribas propose trois options qui lui « semblent crédibles aujourd'hui »
Pour protéger plus efficacement notamment l'Italie et l'Espagne, Exane Bnp Paribas estime que le FESF « pourrait mettre en jeu ses garanties (780MdsE) pour garantir tout ou partie des émissions obligataires actuelles des Etats ». Selon le broker, « les besoins de financement de tous les PIIGS (NDLR : Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne) d'ici 2013 s'élevant à 1,3 trillion d'euros, le FESF peut protéger les investisseurs contre un haircut maximal de 40% sur ces émission. (NDLR : haircut = défaut sur emprunt obligataire) Cette option est aujourd'hui la plus probable pour Exane Bnp Paribas, car « elle n'est pas contraire aux Traités et est politiquement acceptable par tous ».
Mais cette option n'est pas la seule qu'envisage le courtier. Exane Bnp Paribas rappelle tout d'abor que le FESF n'est « pas une banque mais une société d'investissement de droit privée ». Il pourrait donc « apporter ses garanties et s'endetter auprès de banques plutôt que sur le marché obligataire, allégeant dès lors la pression quant au maintien du AAA ». D'après Exane Bnp Paribas « la Banque Européenne d'Investissement, qui se refinance auprès de la BCE et dont les actionnaires sont les pays de l'UE, apparait comme un partenaire tout indiqué ». Néanmoins, le broker considère qu'il est « difficile de préjuger des montants qui pourraient être prêtés et de la capacité légale qu'a la BEI à se détourner de sa mission de financement des PME et projets d'infrastructures européens. »
Troisième et ultime piste proposée par Exane Bnp Paribas : « le FESF recevrait des fonds de la BCE et lui apporterait en collatéral ses garanties. » Le bureau d'analyse explique que cela « revient donc à transformer le FESF en une banque (qui en moyenne peuvent prêter 10 fois leur « capital », si leurs actifs sont de bonne qualité) et à organiser une monétisation à grande échelle des dettes souveraines (théoriquement jusqu'à 4 trillions d'euros, soit 50% de la dette de la zone euro) ». Cependant, Exane Bnp Paribas est réaliste et souligne que « cette opération - qui se rapproche de la TALF américaine - sera la moins probable, car elle est contraire à l'esprit des Traités. »
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