Bourse : l'Espagne fait plonger le CAC 40 et les indices européens

Suivre @sicavonline

Publier sur Twitter

Partager sur Facebook

Imprimer cet article

Envoyer cet article

Le mouvement de fièvre sur la dette espagnole entamé vendredi se poursuit. La quatrième puissance de la zone euro a vu lundi bondir le taux de ses emprunts à 10 ans à 7,55 %, un nouveau record historique depuis la création de la monnaie unique.

L'aide aux régions, une source de crainte pour la solvabilité de l'Etat espagnol

L'appel à l'aide lancé par la Communauté de Valence à l'Etat central a saisi d'inquiétude les investisseurs. L'annonce récente par le gouvernement d'« un fonds de soutien pour les régions du pays en cas de dégradation non soutenable de leurs finances publiques, pouvant atteindre 18 MdsE [...] renforce les craintes sur la trajectoire de déficit global pour l'Etat espagnol, et a contribué aux fortes tensions sur le marché obligataire souverain vendredi », explique dans une étude le CM-CIC Stratégie. Sept autres régions devraient d'ailleurs imiter Valence.

Le plan de sauvetage des banques ne rassure pas

Le bouclage par la zone euro du plan de sauvetage des banques hispaniques n'a pas calmé les marchés. Ce plan, qui prévoit l'octroi d'un prêt par le Fonds Européen de Stabilité Financière (MESF) puis par le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) est en effet « complexe [...]. Le principal problème est celui du « timing ». L'Europe doit aider les banques espagnoles les plus en difficulté alors que le MES n'existe pas encore et que le mécanisme de régulation bancaire européen ne peut être mis en place en quelques jours », indique Aurel BGC dans sa note du jour. Pour CM-CIC Stratégie, « aucun des mécanismes qui devaient permettre de détendre les conditions de financement du pays n'est en place, laissant craindre une poursuite de la dégradation du coût de financement. » Les derniers chiffres économiques ne devraient pas rassurer les investisseurs. Car le pays s'enfonce dans la récession : selon la banque centrale espagnole, l'activité a reculé de 0,4 % en base trimestrielle au deuxième trimestre, après un repli de 0,3 % sur les trois premiers mois de l'année. Le gouvernement espagnol a d'ailleurs revu ses prévisions de croissance à la baisse pour 2013, de + 0,2 % à - 0,5 %. Tandis que le chômage touche près du quart de la population active, « les manifestations et les tensions sociales se multiplient dans le pays, rendant difficile pour l'Etat [...] la mise en place de nouvelles mesures de rigueur », écrit Aurel BGC.

Le CAC 40 en baisse

Les tensions sur les taux espagnols se propagent sur les marchés actions. L'IBEX 35 Madrid clôture lundi en repli de - 0,76 %. L'indice phare de la place de Paris, le CAC 40, ressort en baisse de 2,89%, à 3101,53 points. La variation du CAC 40 depuis le 1er janvier s'établit à -1,84 %. En Allemagne, le Dax Performance Index marque, quant à lui, un recul de 3,18 %. De l'autre côté des Alpes, à Milan, le FTSE MIB s'affaisse de 2,76 %. A Wall Street, le S&P500 et le Nasdaq Composite se contractent à 18 heures 15 de respectivement 1,32 % et de 1,79 %. Le Dow Jones abandonne 1,09 %. Alors que la solvabilité de l'Espagne suscite l'interrogation des marchés, le gouvernement de Mariano Rajoy persiste à repousser toute assistance financière globale. Avant une nouvelle tourmente pour le pays et la zone euro ?

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.