Pierre-Yves Gauthier : AlphaValue évalue le potentiel de progression des marchés actions européens à +15% ou +20% à horizon d'un an.
Cela peut paraître très optimiste, mais une telle prévision est à la hauteur des pertes accumulées depuis le début de la crise et qui restent à combler. Ensuite, les conditions financières, contrairement à la conjoncture économique, sont éminemment favorables.
Oui, l'abaissement des taux à l'échelle planétaire, grâce aux injections de liquidités, laisse à la machine économique le temps de redémarrer et la probabilité que les choses aillent mieux augmente très sensiblement.
Le contexte européen de révision à la baisse des bénéfices est indéniablement défavorable et suscite la prudence des entreprises. Le rythme de dégradation des perspectives des sociétés européennes est d'ailleurs assez impressionnant puisque les analystes n'anticipent plus qu'une croissance des résultats de l'ordre de 5% contre 10% en début d'année. Néanmoins, l'Europe n'est pas le monde, et le monde retrouve un rythme de croissance encourageant. Or, la plupart des entreprises européennes sont exposées à la croissance mondiale et, en outre, elles ne portent plus de risque financier après l'assainissement de leur bilan.
Oui. Chez AlphaValue, nous étions déjà convaincus de la solidité de la zone euro et nous le sommes d'autant plus qu'aujourd'hui tous les acteurs adhèrent à l'idée que la zone euro va perdurer. D'ailleurs, il est intéressant de voir que les fonds qui s'étaient détournés de la Zone euro et qui l'avaient vouée aux gémonies au plus fort de la crise, non seulement y reviennent, mais se tournent aussi vers les pays européens les plus risqués, notamment la Grèce.
Il y aura indubitablement encore des mauvaises surprises et des événements douloureux. Mais le degré de réaction des marchés à ces mauvaises nouvelles est incontestablement plus faible aujourd'hui qu'il y a un an. La bourse a très peu ou pas réagi au final à la crise chypriote. Donc, à nos yeux, le marché considère aujourd'hui que le risque est évacué.
L'effet de rattrapage jouera effectivement un rôle dans la réalisation de cette hausse. Il existe néanmoins d'autres ressorts à une telle progression. Tout d'abord l'assise internationale et la solidité du bilan affichées par de nombreuses firmes du Vieux Continent renforcent l'attractivité des actifs européens. Ensuite, le niveau de rendement des actions européennes, sans égal parmi les autres classes d'actifs, offre aux bourses européennes des conditions financières favorables.
Si l'on considère que la moindre aversion au risque des investisseurs explique la remontée du cours des actions, alors les secteurs offrant du rendement sont les plus enclins à progresser. On peut penser par exemple au secteur des Télécoms.
Par le passé, les marchés ont eu raison de se méfier des Télécoms puisque les dividendes ont été coupés sous la pression des prêteurs, devenus avec la crise très regardants quant à l'utilisation des cash-flows. Cependant aujourd'hui non seulement les prêteurs peuvent se permettre de lâcher du lest, l'environnement financier étant moins adverse, mais surtout, les dividendes ayant été significativement abaissés, ils paraissent sécurisés tout en restant parfaitement attractifs puisque, grâce à la baisse des cours des valeurs télécoms, ils procurent en moyenne de 5 à 6 % de rendement.
Le secteur des télécoms à l'échelle européenne, étant constitué de 26 sociétés dont la capitalisation boursière s'élève à 400 milliards d'euros, offre nécessairement des perspectives assez inégales. Des sociétés dynamiques, telles que Telefonica et Telenor, se distinguent. A contrario, en France, l'arrivée d'Iliad (qui n'offre malheureusement pas de dividendes) a complètement déstabilisé le secteur et a abouti à une destruction de valeur d'un titre comme France Télécom. Il vaut donc mieux se tourner vers des valeurs Télécoms sises en dehors des frontières de l'Hexagone.
Le secteur pétrolier a l'air d'opérer un rebond sur des logiques de rendement. Bien que nous soyons négatifs à long-terme sur le secteur puisque nous anticipons dans les années qui viennent une baisse notable des cours du pétrole qui retentira sur les résultats des pétroliers, les dividendes de ces derniers nous paraissent solides et ne devraient pas être remis en cause dans les deux ans à venir.
L'industrie pharmaceutique a de nombreuses vertus. Elle connaît par nature une croissance régulière, les bilans sont solides et les risques de chute de brevets appartiennent désormais plutôt au passé. Les marges y sont donc très confortables et d'autant plus sécurisées que les groupes pharmaceutiques disposent encore d'un important potentiel de réduction de coûts.
Les plupart des banques ayant d'ores et déjà consenti des efforts considérables pour satisfaire aux exigences prudentielles de Bâle 3, elles n'auront probablement plus à réduire les dividendes versés. A ce titre, le rachat par HSBC de ses propres actions est révélateur d'un indéniable confort bilantiel. Pour répondre à vos questions, nous voyons les banques contribuer à la hausse des marchés actions européens ces douze prochains mois.
© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)