Après avoir tutoyé des sommets, avec un prix moyen de 8.500 €/m², et être entré dans le tiercé de tête des villes où les biens immobiliers sont les plus surévalués, le prix des logements parisiens s'assagissent. Au premier semestre 2013, les prix parisiens se sont repliés d'environ 3 % sur un an glissant, selon les chiffres du réseau Laforêt, faisant reculer le m² à 8.117 €, soit grosso modo le plus bas tarif observé depuis 2011.
Mais alors que la poche de résistance semble désormais derrière nous et la baisse des prix immobiliers engagée, les transactions dans la capitale continuent de refluer (- 5,2 %). Laforêt évoque un problème de convergence entre l'offre et la demande. Les acquéreurs, certes plus nombreux (+ 23 %) car attirés par la baisse des prix et des taux d'intérêt très bas, recherchent des petites surfaces tandis que l'offre, elle aussi plus forte (33 %), ne parvient pas à répondre à leurs attentes. Le constat du réseau est sans appel : « le volume potentiel pour un studio est de 20 pour un 1 et de 15 pour 1 pour les deux pièces. » Ce phénomène de tarissement des petites surfaces serait en grande partie fabriqué par l'afflux d'opportunistes à la recherche de bonnes affaires, cependant pas tous décidés à aller jusqu'au bout d'une transaction, par le retour des investisseurs et l'arrivée de nouveaux primo-accédants, resolvabilisés par des taux d'intérêt extrêmement bas.
Du coup, le recul des prix n'affectent pas les petites surfaces. La baisse des prix immobiliers affecte essentiellement les grands appartements et les biens de moindre qualité dont la vente devient extrêmement difficile et peut prendre jusqu'à six mois alors qu'une petite surface peut partir en moins d'une semaine. Il faut dire que les vendeurs ne jouent pas forcément le jeu. Les membres du réseau Laforêt mentionnent la présence de vendeurs qui maintiennent « une surestimation du prix pour « tenter » et se retirent du marché au bout de 8-10 mois. » A l'autre bout de la transaction, les candidats à l'achat sont également de plus en plus retors. Très offensifs, les candidats à l'achat négocient à tous les stades du processus de vente allant jusqu'à rompre la transaction si leurs exigences ne sont pas entendues. Au vu des constats formulés par le réseau Laforêt, le marché parisien semble voué au blocage dans les mois à venir, faute d'adéquation entre l'offre et la demande. Les candidats à l'achat se replient d'ailleurs déjà en masse sur la banlieue. En Ile-de-France, les transactions ont ainsi cru de 9,2 % tandis que les prix ont reculé un peu plus faiblement qu'à Paris avec une baisse -2,5 %.
Laurent Vimont, malgré le même constat que Laforêt (baisse des prix et des transactions) en début d'année, dit observer un rebond d'activité et des prix (+1 %) au cours du dernier trimestre allant jusqu'à affirmer que « tout indique que la baisse des prix à Paris est terminée. » Le marché parisien a-t-il réellement repris des chemins haussiers ? Difficile de croire au retour de la hausse des prix immobiliers surtout dans le contexte économique actuel. La fin du marathon baissier des taux d'intérêt tout comme le nombre limité de transactions rendent les tentatives prospectives extrêmement compliquées. Que se passera-t-il lorsque les vendeurs reviendront en masse sur le marché immobilier parisien et que les taux d'intérêt remonteront, rendant de nouveau insolvables bon nombre de primo-accédants ?
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