Les prix immobiliers européens vont globalement continuer à baisser selon Standard & Poor's. L'agence de notation fait état, dans sa dernière étude publiée en juillet, d'une baisse des prix immobiliers en Europe en 2013 et 2014, à l'exception notable de la Belgique de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne. Ces trois pays devraient en effet connaître une hausse respective des prix immobiliers de 0,5 %, 3 % et 2,5 % en 2013. La situation dans les autres pays suivis par Standard & Poor's (France, Irlande, Italie, Pays-Bas, Portugal, Espagne) reste très préoccupante. Etant donné le contexte économique déprimé (progression du chômage, baisse de confiance des consommateurs...), l'agence de notation ne prévoit pas d'amélioration dans un futur proche estimant que la baisse des prix immobiliers entamée en 2009 dans de nombreux pays se poursuivra au moins jusqu'en 2014. L'Espagne devrait connaître la plus forte baisse des prix immobiliers en 2013, de l'ordre de 8%, suivie par les Pays-Bas (5,5%) et la France (4%). La France où les prix de l'immobilier avaient jusqu'à présent tenu bon ne sera pas épargnée.
L'agence de notation estime que la « France fait face à un ralentissement prolongé des prix immobiliers » tout en anticipant une baisse moins importante que prévu. En dépit d'indicateurs économiques en berne, le marché immobilier français fait preuve d'une meilleure résilience qu'anticipée par les auteurs de l'étude. Lors de sa précédente étude datant du début du mois de mai, Standard & Poor's envisageait une baisse de - 5 % en 2013 et 2014 revue à - 4 % deux mois plus tard. Le recul du nombre de transactions toujours préoccupant reste néanmoins inférieur à ceux constatés aux troisièmes trimestres 2009 et 2012 et dans les pays où les prix immobiliers ont flanché tels que l'Espagne ou l'Irlande. La résistance du marché français tiendrait, d'après Standard & Poor's, à plusieurs facteurs dont la faiblesse des taux des crédits immobiliers, la tendance démographique positive, le soutien des établissements financiers aux crédits immobiliers et le déficit chronique de logements neufs. L'ensemble de ces caractéristiques propres au marché immobilier français, qui ont longtemps soutenu les prix, jouent aujourd'hui le rôle d'amortisseur expliquant la lente et graduelle baisse des prix immobiliers entamée en 2012.
Les ennuis ne font toutefois que commencer. Standard & Poor's juge au vu de la conjoncture économique à venir et des politiques fiscales suivies par la France que le marché immobilier « n'est qu'au début de sa phase de correction » et qu'il « ne s'agit pas d'un ajustement temporaire des prix immobiliers ». Les premiers touchés par cette rupture du marché seront les primo-accédants disposant de peu d'épargne. Leur désertion du marché va probablement donner un nouveau coup d'arrêt aux transactions. Malgré les inquiétudes, l'agence de notation exclut toujours une chute brutale des prix immobiliers toujours portés par des facteurs structurels notamment l'insuffisance d'offre par rapport à la demande.
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