Schroders
L'économie mondiale semble s'engager sur la voie de la reprise avec des prévisions de croissance qui gravitent autour des 3% pour 2013 selon les dernières estimations. Néanmoins les pays moteurs de la croissance à l'échelle de la planète ont encore de nombreux défis à relever. Dans leur note mensuelle, les économistes de Schroders, Keith Wade, Azad Zangana et Craig Botham analysent les perspectives d'expansion de l'activité mondiale au second semestre 2013.
Il existe des signes croissants montrant que les dirigeants politiques se heurtent à une forme de lassitude fiscale comme le montre, par exemple, le Premier ministre japonais Abe, qui semble disposé à atténuer sa proposition d'augmenter la taxe sur la consommation pour l'année prochaine. En attendant, les mesures liées au séquestre* devrait constituer le point culminant de la consolidation budgétaire aux Etats-Unis. Il reste que les finances publiques continuent de se détériorer, la dette progressant toujours en proportion du PIB. Sur la base de nos hypothèses pour la croissance et l'endettement public, il nous semble qu'une poursuite de la consolidation budgétaire sera nécessaire pour stabiliser le ratio dette publique/PIB dans toutes les grandes économies, à l'exception de l'Allemagne. Du fait de la résistance croissante à un nouveau tour de vis, cela suggère une politique monétaire ultra-accommodante, ce qui à long terme est porteur de risques pour l'inflation. À l'échelle régionale, notre analyse suggère que la crise de la dette en zone euro n'est pas encore terminée. L'Espagne semble particulièrement vulnérable, car il est peu probable qu'elle puisse parvenir à stabiliser son ratio dette/PIB, même dans les scénarios les plus optimistes. Entre temps, le Japon se dirige vers un problème de solvabilité, à moins que sa politique budgétaire ne s'engage dans une consolidation significative, ce qui ne fera que renforcer le dilemme de Shinzo Abe.
Un an après la promesse faite par le président de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi, de faire « tout ce qui sera nécessaire » pour sauver l'euro, la zone euro montre à nouveau des signes de vie. Le sentiment des investisseurs s'est amélioré progressivement, participant ainsi à la baisse des coûts d'emprunt pour les pays touchés par la crise. Avec le regain de confiance des investisseurs, la demande d'actifs croît de la part des investisseurs internationaux, propulsant ainsi l'euro à la hausse. Toutefois, ceci pénalise la compétitivité des exportateurs européens. Si l'écart de taux d'intérêts se réduit lentement, les différences restent bien présentes. Les entreprises et les ménages en Europe périphérique payent sensiblement plus cher que ceux du noyau dur de l'Europe pour emprunter. Finalement, les indicateurs avancés suggèrent une croissance positive au 3ème trimestre. Cela devrait conduire à une plus grande appétence pour le risque, dynamisant les demandes de prêts et les investissements, ce qui est crucial pour orienter l'économie vers une reprise durable et auto-entretenue.
Bien que les données statistiques suggèrent un ralentissement tiré par les exportations, le scénario en Chine tourne en fait autour de la liquidité. Le resserrement de la liquidité par une banque centrale particulièrement zélée en juin a commencé à se répercuter sur l'économie. Nous pensons qu'une approche plus mesurée et prudente sera adoptée à l'avenir, mais nous ne prévoyons que des mesures modestes pour lutter contre le ralentissement en cours. Cela aura des conséquences pour les partenaires commerciaux de la Chine au sein des pays émergents, notamment pour les exportateurs de matières premières sino-dépendants tels que la Malaisie et le Chili, particulièrement vulnérables. En revanche, les Philippines, le Mexique et l'Inde sont relativement bien positionnés. Keith Wade, économiste en chef et stratégiste, Azad Zangana, économiste « Europe» et Craig Botham, économiste « marché émergents » de Schroders
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