Les résultats des élections en Grèce n'ont pas affolé les marchés européens encore sous le coup de l'effet QE. Selon Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank, l'inquiètude a laissé place à l'indifférence. Il faut néanmoins chercher et trouver une issue aux problèmes de la Grèce.
La panique semble évitée suite au scrutin grec :
- Le CAC 40 affiche un repli de seulement 0,07% ;
- Le DAX est également en phase de consolidation technique mais proche de ses points hauts historiques ;
- L'EUR effectue un rebond face à ses principales contreparties, notamment l'USD, le GBP et le JPY ;
- L'once d'or poursuit son repli sous les 1300 USD confirmant la baisse de l'aversion au risque ;
- Le marché obligataire reste calme avec un taux de rendement du 10 ans grec juste sous les 9% (ce qui reste bas pour le pays).
L'effet QE et la large victoire de Syriza expliquent cette relative indifférence du marché.
Le scénario du pire, celui du vide politique, ne s'est pas produit.
Syriza doit présenter un cabinet resserré comportant au moins un élu des Grecs indépendants et peut-être des élus du parti centriste Potami. Dans ce cas de figure, le nouveau gouvernement possèderait une solide majorité absolue au Parlement ce qui lui permettra de faire passer ses réformes et d'élire dès le premier tour son candidat pour l'élection présidentielle le 6 février prochain.
Dès fin janvier, Syriza devrait entamer des négociations avec la Troïka qui pourraient durer au minimum deux mois. La Grèce sera certainement au cœur des débats lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE le 12 février prochain et lors de l'Eurogroupe qui aura lieu quatre jours plus tard.
A court terme, un rééchelonnement de la dette grecque est probable puisqu'elle est même envisagée par la BCE et certains responsables politiques à Berlin. Ce serait une solution de compromis qui a toutes les chances de maintenir le calme sur les marchés financiers.
Toutefois, cette mesure ne pourra être que temporaire. Avec un endettement public à hauteur de 175% du PIB (fin 2014) et une économie confrontée au risque de trappe à liquidité, la Grèce ne sera pas en mesure de rembourser totalement ses créanciers avant au moins un demi-siècle ! A long terme, les détenteurs de dette grecque, essentiellement des acteurs publics, n'auront pas d'autre choix que d'accepter des pertes substantielles pour garantir l'unité et le salut économique de la zone euro. Les investisseurs privés, qui seront peu mis à contribution car peu exposés, semblent d'ailleurs se faire de plus en plus à cette idée. Elle aurait pour avantage d'apporter une solution à un problème qui ne cesse de créer des remous sur les marchés financiers depuis 2010.
Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank
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