BREXIT : Ça c'est fait... (GreenSome Finance)

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Le mois de juin a été riche en nouvelles mais sans surprise l'événement majeur a été le vote sur le Brexit. Quelques jours avant le scrutin, les opérateurs faisaient preuve d'un grand optimisme avec un CAC 40 ayant repris plus de 300 points. Suite au vote qui en a surpris plus d'un, près de 500 points se sont envolés en deux séances avant que le calme ne revienne et limite la casse en fin de mois. Ainsi, ce 1er semestre fait partie des pires de ces dernières années avec une baisse concentrée sur le mois de janvier (baisse du pétrole, craintes autour de la Chine…) et sur juin (Brexit). Au-delà de ce mauvais début d'année, il faut noter le recul marqué des volumes traités, en mai on est même tombé à -32,6% sur le CAC. Cela traduit la prudence des investisseurs qui manquent de repères. Le Brexit, qui n'aura pas le même impact systémique que la faillite de Lehman Brother, rajoute de l'incertitude à l'incertitude ce qui n'est jamais bon sur les marchés.

Tout d'abord, nous ne savons pas quand, s'il y a un quand, l'article 50 sera activé et ensuite nous ne mesurons pas encore le véritable impact de la sortie de l'Angleterre pour l'Union Européenne et donc les répercussions pour les entreprises. Le seul élément qui semble acté est que les banques centrales ont le doigt sur le bouton pour injecter encore plus de liquidités mais ce n'est en soi pas une nouvelle. Cela confirme un peu plus qu'il va falloir s'habituer à vivre avec des taux excessivement bas ce qui pourrait être un facteur de soutien aux entreprises de croissance ou défensives offrant un bon niveau de rendement. A cela s'ajoute une manne non négligeable pour réamorcer des vagues de fusions-acquisitions à moindre coût.

Consensus
Sans surprise au cours d'un mois avare en publication, le consensus est stable et l'écart entre Larges Caps et Small perdure. Ce dernier qui nous semble trop important et qui devrait s'amoindrir dans les mois qui viennent peut en partie s'expliquer par une présence plus importante de valeurs dites de croissance au sein des entreprises de taille petite et moyenne.

Valorisation

Un consensus qui évolue peu, des indices qui baissent donc logiquement nous assistons à une baisse des valorisations ce qui peut être de bon augure pour progressivement se repositionner. Il y a peut-être une fenêtre qui est en train de s'ouvrir alors que jusque-là nous affichions notre circonspection d'autant plus que certains thèmes, dans le contexte actuel, seront joués.

Conclusion

Small Caps et Large Caps ont fait quasi jeu égal au niveau des indices au cours de ce premier semestre bien terne et parfois stressant. Nous avons vécu l'inverse de l'an dernier. Le second semestre pourrait-il être alors à l'opposé du second semestre 2015 qui avait été bien compliqué ?

Selon nous, même si à ce jour la lampe torche que nous réclamons de nos vœux depuis de nombreux mois n'est toujours pas là, nous avons peut-être un briquet. En effet, désormais le Brexit est passé et même s'il apporte de nombreuses questions il ne remet pas tout le système en jeu. Par ailleurs, cela pourrait jouer pour tempérer les ardeurs de remontée des taux de la FED, bien que ce soit toujours plutôt une bonne nouvelle qu'une Banque Centrale réduise les liquidités car cela veut dire que son économie retrouve des couleurs. De plus, cela pousse la BCE à être encore plus imaginative et cela pour un temps non défini, le Brexit étant passé par là. Enfin, les entreprises vont lancer leurs vagues de publications cet été et pourraient offrir de bonnes nouvelles et surtout confirmer qu'elles se remettent à investir, sauf peut-être en Angleterre... Ces éléments pourraient aider certains repositionnements. Après les thèmes qui seront joués resteront probablement les valeurs de croissance, ce qui profite aux Small Caps, et celles dites défensives plus présentes sur les Larges Caps.
Pour conclure, sans être excessivement optimistes, le second semestre devrait être un peu moins stressant et si nous observons un retour progressif des volumes cela pourrait être un bon signal pour une phase de hausse des indices.

Arnaud Riverain
Gérant GreenSome Finance

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