Or : enfin un qui n'y croit pas !

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Hugues Rialan, Banque Robeco

Les sceptiques ne sont pas légion mais Hugues Rialan fait partie des rares. Alors que beaucoup de grandes gestions parent l'or de toutes les vertus, le directeur de la gestion financière de Banque Robeco reste insensible aux attraits du métal jaune. La très vive appréciation qu'ont connue les cours de l'once d'or ces derniers mois lui parait même invraisemblable. « Certes, l'or a touché des plus hauts historiques voilà quelques semaines, note-t-il, cependant je constate qu'ils n'ont pas tenu. » Ne pourrait-il pas s'agir d'une simple correction ? « Sans doute... Il est clair que tout le monde adore l'or. Je ne connais pratiquement pas une personne dans le milieu financier qui ne lui soit favorable. Au demeurant, si l'on regarde les quantités de pièces d'or frappées, elles sont en très forte augmentation : 220.000 en 2007 ; plusieurs millions en 2009. C'est bien le signe que tout le monde en veut.» Tout cela ne peut donc qu'étayer qu'une hausse des cours, non ? « Oui comme dans toute bulle, jusqu'au moment où tout s'effondre parce que les flux acheteurs se tarissent, assène Hugues Rialan. Et au demeurant, plus l'or est perçu comme un actif sans risque plus le danger est grand. » Et quand on lui fait remarquer que la demande est forte, le directeur de la gestion financière de Banque Robeco objecte que la demande d'or en bijouterie est plutôt en train de se retourner : « Les Indiens se tournent de plus en plus vers l'argent pour leurs achats de bijoux car l'or est devenu trop cher. Les prix du métal jaune ne sont aujourd'hui soutenus que par des flux financiers. La question est jusqu'à quand ? »

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