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Le bon cocktail : des actions européennes et du yen

07/12/2010 - 10:32 - Sicavonline


Le bon cocktail : des actions européennes et du yen

Cyril Lureau (Sicavonline) ne croit plus à l'intérêt des fonds en euros

Les fonds en euros sont des actifs de moins en moins rémunérateurs et de plus en plus risqués parce que les obligations d'Etat dont ils sont en grande partie composés sont elles-mêmes de moins en moins rémunératrices et de plus en plus risquées, telle est la thèse que Cyril Lureau défendait cet été. Bien que l'appétit des investisseurs pour la dette souveraine ne se soit pas démenti lors des mois passés, le PDG de Sicavonline n'a pas changé d'avis : les fonds en euros ne seront pas le ticket gagnant des trois prochaines décennies.

Cyril Lureau, est-ce que votre raisonnement concernant la fin du cycle des fonds en euros n'est pas battu en brèche par le fait que les obligations d'Etat, que vous qualifiez d'actifs à risque, soient toujours la classe d'actifs préférée des investisseurs ?

Il s'agit toujours de la même histoire. En période de stress macroéconomique ou d'incertitude, les obligations d'Etat font office de valeur refuge. Je remarque cependant qu'un nombre croissant d'entre elles commence à susciter la défiance des investisseurs. Ces derniers mois les obligations grecques et irlandaises n'ont guère séduit les investisseurs ; quant aux titres d'Etat portugais, espagnols, voire, à un degré moindre, belges ou français, ils sont de moins en moins en odeur de sainteté. Les bund allemands, eux-mêmes, commencent à baisser. Le marché obligataire petit à petit craquelle et les fissures apparues à la périphérie commencent à gagner le centre. Je n'affirme pas cependant que toutes les obligations d'Etat vont immédiatement sombrer, mais je soutiens que leur rally des trente dernières années est terminé, dans la mesure où leur rendement a fondu : au tout début de leur cycle de hausse, les obligations à cinq ans rapportaient du 12 % contre désormais du 1,5 %. A 1,5 %, non seulement il n'y a plus de potentiel, mais il y a un risque. Et ce risque, qui pour l'instant s'est matérialisé à la périphérie de l'Europe, se rapproche du centre.

Cet été vous rappeliez que les Etats incitaient très fortement les assureurs à acheter de la dette souveraine, en n'exigeant d'eux aucune contrepartie en fonds propres pour cette classe d'actifs. Quand on fausse le jeu de cette façon, est-ce que l'édifice, même s'il craquelle, peut réellement s'écrouler ?

Il est clair qu'en raison de l'énormité des besoins de financement de la dette publique, l'évolution réglementaire force les achats d'obligations d'Etat par les assureurs. Néanmoins, ceux-ci, conscients des risques qu'ils prennent pour eux-mêmes et pour leurs clients, cherchent des solutions pour attirer les investisseurs vers autre chose que les fonds en euros. Ils proposent ainsi à leur clientèle, si elle met plus d'une certaine proportion d'unités de compte dans son contrat des fonds en euros bonifiés; ils remettent également en avant les variable annuities (NDLR : épargne-retraite en unités de compte) ainsi que les fameux contrats euros diversifiés, et ils s'efforcent de former leurs réseaux de vente à commercialiser des produits censés être plus risqués que les fonds en euros.

Si l'on considère que les fonds en euros sont aujourd'hui des produits comportant du risque, faut-il pour autant aller aujourd'hui sur les actions, sachant qu'il existe des risques systémiques non négligeables du fait de la crise de la zone Euro ?

Il est évident que si l'ensemble de la zone euro explose, l'Europe et le reste du monde seront confrontés à de très graves difficultés économiques, et les actions souffriront. Toutefois, ces dernières sont actuellement peu chères. Elles offrent en Europe des taux de rendement implicites, nets d'inflation, au-delà de 8 %, ce qui est très au-dessus de la moyenne de long terme. Une partie du risque se trouve donc déjà dans les cours. Dans ces conditions, acheter des actions européennes n'est pas absurde, d'autant qu'une grande partie des bénéfices actuels et de la croissance des profits des entreprises européennes provient du monde émergent. Or, les sociétés européennes présentent des PER (ratios cours/bénéfices) 30 % inférieurs à ceux des groupes émergents : autrement dit, en achetant des actions de grandes valeurs de la zone euro, on acquiert de la croissance des pays émergents mais 30 % moins cher ! Autre point à souligner : si, naturellement, l'on s'expose au risque de crise de l'Europe en achetant des actions européennes, il est possible de se couvrir et de diversifier son portefeuille en achetant un peu de devises étrangères, notamment du yen. Il est donc ainsi tout à fait concevable de constituer un portefeuille relativement diversifié et efficace, capable à la fois de résister à une explosion de la zone européenne, que, pour notre part, nous n'anticipons pas, et de profiter de la croissance des pays émergents qui dépassera encore les 7 % l'année prochaine.

Si l'on peut investir en actions aujourd'hui, quel poids leur allouer dans un patrimoine global ?

Dans le patrimoine global des investisseurs privés, en général, les valeurs mobilières et immobilières s'équilibrent à 50/50, et l'on peut considérer que cela est convenable, même si chez nous aujourd'hui, nous conseillons plus de 50 % d'actions dans un portefeuille « équilibré ». A l'intérieur de la poche des valeurs mobilières, quelqu'un capable d'assumer un peu de risque, c'est-à-dire de perdre 10 % à court terme, peut détenir directement ou indirectement, au travers de fonds, 30 % d'actions européennes (soit donc 15 à 20 % de son patrimoine global), surtout si son portefeuille est diversifié avec d'une part du yen pour se protéger d'un éclatement de la zone euro et d'autre part des devises des pays émergents afin encore une fois de tirer parti de leur croissance vigoureuse.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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