La Bourse de Paris a encore été bousculée cette semaine. La résurgence des interrogations autour d'une restructuration de la dette grecque et la vigueur de l'inflation en Chine et aux Etats-Unis ont fait plier le CAC 40. Se maintenant péniblement au-dessus des 4.000 points, l'indice vedette de la place de Paris a clôturé à 4.018,85, signant un repli hebdomadaire de 1,63 %.
Dès lundi, l'agence de notation financière Standard & Poor's a jeté un froid en abaissant de BB- à B la note de la dette souveraine de long terme, tandis que la dette de court terme était dégradée de B à C, plaçant la Grèce dans la catégorie des emprunteurs peu fiables. La réaction sur les marchés financiers à été immédiate : le rendement à dix ans des obligations grecques s'est envolé à 15,73 %. De plus en plus dubitatifs sur la capacité de la Grèce à rembourser le prêt de 110 milliards consenti au printemps par l'Union européenne (UE) et le Fonds Monétaire International (FMI), nombre d'investisseurs soutiennent la thèse d'une restructuration de la dette. Les ministres des finances européens, qui ne veulent pas parler de restructuration, envisagent de mettre en œuvre un deuxième plan d'aide. Ce soutien financier supplémentaire aurait pour but de soulager la Grèce, qui, contrairement à ce que prévoit le plan d'aide en vigueur, ne pourra vraisemblablement pas se financer sur les marchés dès 2012, compte tenu de l'envolée des taux d'intérêt des emprunts grecs. Les représentants de l'UE et du FMI en mission cette semaine à Athènes pour évaluer la situation budgétaire du pays pourraient faire une proposition dans ce sens.
En Chine, l'inflation a continué à donner du fil à retordre aux autorités. Les prix à la consommation ont augmenté de 5,3 % en avril, un rythme jugé « trop élevé » par la société d'investissement CM-CIC Securities, en dépit d'un ralentissement par rapport au mois de mars (5,4 %). Et les dernières publications sur l'activité ne laissent pas augurer un changement de tendance. La production industrielle en Chine a crû de 13,4 % en avril. De surcroît, des exportations "record" ont gonflé l'excédent commercial, qui s'est établi à 11,42 milliards de dollars le mois dernier. Du coup, Pékin a relevé de 0,5 % le taux des réserves obligatoires des banques chinoises pour le porter à 21 %. Un resserrement monétaire qui pourrait en appeler d'autres, si les pressions inflationnistes persistent.
Les autorités chinoises ne sont pas les seules à composer avec l'inflation. Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont progressé de 0,4 % en avril et de 0,2 % hors alimentation et énergie. Sur un an, l'inflation totale s'est élevé à 3,2 %, du jamais vu depuis octobre 2008. La hausse continue des prix aux Etats-Unis inquiète les investisseurs, dont certains redoutent un durcissement monétaire de la Fed après l'arrivée à terme en juin du QE2 (deuxième plan d'assouplissement quantitatif).
Certaines sociétés du CAC 40 sont toutefois parvenues à sortir leur épingle du jeu. EADS a ainsi bondi de 10,21 %, à 22,01 euros, signant la plus forte progression de la semaine. Le groupe a affiché au premier trimestre un carnet de commandes de 422 milliards d'euros, notamment grâce au rétablissement de sa filiale Airbus. Vallourec s'en est également bien sorti, avec un bond de 6,13 %. Le spécialiste des tubes à destination du secteur pétrolier a enregistré un résultat net de 82 millions d'euros au premier trimestre, en hausse 35 % par rapport à 2010. En outre, son résultat d'exploitation a crû de 37 %, à 203 millions d'euros, tandis que son chiffre d'affaires a gagné 31 %, à 1,14 milliards d'euros. L'hôtelier Accor a pour sa part profité d'une recommandation de CA Chevreux, qui est passé de « sous-performance » à « surperformance » sur le titre, pour s'adjuger 5,66 %. Schneider Electric, en revanche, a glissé de 3,90 % suite au retour des rumeurs sur un éventuel achat de l'américain Tyco International. Air Liquide et AXA, qui ont reculé de 4,31 % et 3,75 %, figurent parmi les autres fortes baisses de la semaine.
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