En raison de la tournure prise par la crise grecque, les ministres européens des finances se réunissent aujourd'hui à Bruxelles. Selon les économistes de CM-CIC, « les inquiétudes liées à un éventuel départ du [ministre italien des finances] ont conduit le Président du Conseil Européen Van Rompuy à convoquer une réunion exceptionnelle avec le Président de la BCE, le Président du l'Eurogroupe et le Commissaire Européen aux Affaires Economiques et Monétaires, en amont de l'Eurogroupe. Les négociations vont toujours avoir pour objectif de trouver une méthodologie pour réduire le fardeau de la dette afin que le programme de réduction des déficits ne soit pas totalement absorbé par le paiement des intérêts de la dette. » A l'horizon, c'est la crainte (avouée) d'un défaut de paiement de l'Italie qui se profile.
Car les experts de CM-CIC le soulignent : « l'indice italien (FTSE MIB) est particulièrement sous pression (-10% en une semaine, NDLR) en raison de tensions supposées entre le Premier Ministre et le Ministre des Finances, ce dernier occupant le rôle de caution auprès de la communauté financière. » S'ajoute à cela une chute des grandes banques italiennes, UniCredit et Banca Intesa SanPaolo, de respectivement 6% et 7% ce soir : les niveaux atteints n'avaient pas été aussi bas depuis avril 2009, lorsque les marchés se relevaient à peine de la crise causée par l'effondrement de Lehman Brothers.
Dans ces conditions, l'instance régulatrice des marchés italiens, Consob, a ordonné aux vendeurs à découvert de se signaler lorsque qu'ils atteignaient 0,2% du capital d'une compagnie, et ce jusqu'au 9 septembre. En parallèle, les législateurs européens se sont accordés à bannir la vente à découvert des titres gouvernementaux dans l'Union Européenne, si les traders n'ont pas auparavant « identifié et réservé » les obligations qu'ils comptent vendre. On comprend alors mieux pourquoi Paolo Bonaiuti porte le blâme sur les « spéculateurs », dont l'action est perçue comme hostile envers l'Italie. Autant de signes qui n'échappent pas aux investisseurs.
« Les investisseurs pourraient délaisser les titres italiens, anticipant un prochain défaut du pays », s'inquiètent les économistes d'Aurel Bgc. Et lorsqu'on prête attention aux rumeurs de marché qui courent sur le sujet, on ne peut que donner du crédit à cette hypothèse : Die Welt a révélé que la Banque Centrale Européenne chercherait à dégager plus de fonds pour apporter une aide à l'Italie. Le fonds de sauvetage devrait être doublé pour atteindre 1,5 Milliard d'euros pour prévenir une crise en Italie. Ainsi, les spécialistes de CM-CIC en sont convaincus, alors que la contagion gagne, « un sentiment d'urgence s'installe, et les délais mis pour trouver le moyen et les modalités de la participation des créanciers privés dans le cadre du refinancement de la Grèce pénalisent de manière croissante l'ensemble des pays périphériques. »
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