Les épargnants déjà fortement échaudés par la crise de 2008 n'ont plus le goût du risque. A la recherche de placements liquides et surtout non risqués, ils se tournent tout naturellement vers la star du genre : le livret A.
Avec l'annonce du relèvement de son taux de 2 % à 2,25 % à partir du 1er août, le livret défiscalisé a encore une fois accru sa popularité. En juillet, la collecte nette (versements - retraits) a dépassé 2 milliards d'euros, son plus haut score depuis janvier 2011. Dopée depuis le début de l'année, la collecte nette sur les sept premiers mois de l'année atteint la somme de 12,14 milliards d'euros alors qu'en 2010 elle se chiffrait sur l'ensemble de l'année à 7,80 milliards d'euros. Si le livret A continue sur sa lancée dans les mois à venir, le record de 2009, 16,55 MdsE, pourrait bien tomber. Et grâce à cette fulgurante progression, l'encours du livret A pesait à la fin du mois de juillet 207,5 milliards d'euros. Cet attrait pour le très classique livret A s'explique mais est-il réellement justifié ?
A 2,25 % depuis le 1er août 2011, le taux du livret A est revenu à son plus haut depuis 2009, une rémunération tout juste honorable. Nette d'inflation, elle est en dessous de 0,50 % à 0,35 %, mais faute de mieux, les épargnants « frileux » s'en contentent. Allergiques au risque, beaucoup oublient toutefois que le rendement du livret A n'est pas rémunérateur, son rôle est uniquement protecteur face à l'inflation.
Le but est de sécuriser une épargne à court terme mais pas de la rémunérer. Le livret A permet donc avant tout d'épargner à court terme et de se constituer une épargne de précaution, disponible à tout moment en cas de besoin. Mais épargner n'est pas investir. Pour investir, le particulier doit être prêt à prendre un risque. Dès lors que l'on possède un capital ou une épargne non nécessaire qui peut être immobilisé sur le long terme d'autres placements sont susceptibles de rapporter plus de 2,25 % par an.
C'est à ce prix, risque et patience, que les placements en bourse offrent de meilleurs rendement, mais face au livret A même les fonds en euros des contrats d'assurance-vie ne trouvent plus grâce aux yeux des épargnants.
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