PERCO : le produit « retraite » à la mode

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Avec la réforme du système de retraite par répartition, les Français ont pris conscience de l'importance de se constituer une épargne pour compléter leurs revenus l'âge de la retraite venu, même si en pratique ils sont encore peu nombreux à passer de la théorie à la pratique. Ceux qui souhaitent franchir le cap peuvent opter pour différents produits de placement. Si certains ne sont pas spécifiquement destinés à la préparation de la retraite, comme l'assurance-vie ou encore le PEA, d'autres sont au contraire spécialement dédiés à cette étape importante de la vie. Parmi eux, le PERCO (plan d'épargne pour la retraite collective). Ce produit de placement « retraite », exclusivement proposé par les entreprises à leurs salariés et dirigeants, est plus souple que la majorité des autres placements retraite. LE PERCO offre au moins trois supports de placement et une sortie en rente ou en capital , au choix du salarié Les derniers chiffres publiés par l'association française de gestion financière (AFG) confirment l'intérêt croissant porté par les entreprises et les salariés au PERCO. Cette souplesse est sans aucun doute à l'origine du succès que rencontre le PERCO depuis plusieurs années comme en témoigne les derniers chiffres publiés par l'association française de gestion financière (AFG). Néanmoins, l'association s'inquiète des conséquences que pourraient avoir la hausse des prélèvements sociaux et du forfait social sur le développement de l'épargne retraite sur l'ensemble des produits de placements dont le PERCO. Au 30 juin 2011, ce plan affichait encore une belle progression.

Le PERCO pénètre le monde de l'entreprise

Le PERCO créé en 2003 a, malgré la crise économique et financière, poursuivi sa croissance et a connu un développement rapide en 2010. Au cours de l'année 2011, le nombre d'entreprises qui proposent un PERCO à ses salariés a augmenté de 20 %. Au 30 juin près de 135.000 entreprises proposaient l'accès à ce véhicule d'épargne retraite. Au total plus de 890.000 salariés ont déjà effectué un versement sur ce dispositif volontaire d'épargne retraite, soit une progression de 30 % sur six mois et de 40 sur un an.

L'encours global des PERCO progresse de 40 % sur un an

Grâce à cette percée, les encours versés sur des PERCO a progressé de 20 % sur les 6 premiers mois de l'année 2011 et de 40 % sur un an. Désormais l'encours est de 4,8 MdsE. Du 1er janvier au 30 juin 2011, les flux d'alimentation du PERCO se sont élevés à 807 millions d'euros malgré une conjoncture économique peu favorable. Au 30 juin 2011, les PERCO sont encore en majorité (35 %) alimentés par l'abondement de l'employeur, suivi par la participation (32 %), l'intéressement (20 %) et enfin par les versements volontaires des salariés. La répartition des flux d'alimentation a évolué en faveur de la participation que l'an dernier ne représentait que 20 % des flux. Ce changement n'est le fruit du hasard puisque la loi portant réforme des retraites prévoit désormais que sauf avis contraire du salarié, 50 % de la participation sera affectée au PERCO.

L'encours moyen par bénéficiaire diminue

Mais cette croissance du PERCO, qui permet d'obtenir une rente ou un capital non fiscalisé à l'âge de la retraite, n'est pas accessible à l'ensemble des salariés et ne doit pas faire oublier la faiblesse du montant épargné par salarié. Actuellement, l'encours moyen détenu par chaque bénéficiaire est égal à 5.400 euros contre 5.869 euros au 31 décembre 2010. L'âge moyen de l'adhérent diminue et passe de 47,5 ans à 46,5 ans. La proportion femmes/hommes reste stable à 40 %/60 %, ce qui correspond à leur répartition au sein de la population active du secteur privé.

Les hausses d'impôt menacent la croissance du PERCO en 2012

L'AFG souhaite que le PERCO poursuive sa croissance et l'association défend l'idée « d'un traitement fiscal et social adapté pour pouvoir continuer à se développer. » Le nouvel alourdissement du forfait social applicable indifféremment aux sommes perçues immédiatement et aux sommes épargnées « utilement » à long terme est selon l'AFG maladroite. L'association propose donc pour encourager l'épargne retraite d'appliquer une fiscalité plus clémente aux produits d'épargne à long terme tels que le PERCO.

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