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PEA-PME : comment bien s'en servir ?

29/08/2013 - 11:37 - Sicavonline (mis à jour le : 25/08/2014 - 17:23)


PEA-PME : comment bien s'en servir ?

Le PEA-PME vu par Damien Rahier (Portzamparc)

Comme attendu, le gouvernement a annoncé le lancement d'un PEA-PME doté d'un plafond de versements de 75.000 euros et cumulable avec le PEA classique dont le plafond a, lui-même, été relevé de 132.00 à 150.000 euros. Mais de quelle façon l'investisseur individuel doit-il aborder ce nouveau PEA ? Quels sont les risques de l'investissement dans les PME ? Le PEA-PME peut-il vraiment drainer des fonds importants vers les PME ? Damien Rahier, Directeur Général de Portzamparc, nous répond.

Le PEA-PME ouvert aux actions de sociétés de moins d'un milliard d'euros de capitalisation devrait selon certaines estimations permettre de diriger de 2 à 4 milliards d'euros d'épargne vers les PME et les ETI. Ces chiffres ne sont-ils pas trop ambitieux quand on sait que seuls 60.000 des 5 millions de détenteurs de PEA ont atteint le plafond de 132.000 euros et que de surcroît tous n'ont pas 75.000 euros à investir ?

Damien Rahier (Portzamparc) : Il est difficile bien sûr d'estimer le montant final de la collecte du PEA-PME. « Si l'on considère qu'actuellement 60 000 PEA ont atteint le plafond, et que 60 000 PEA PME seront ouverts pour atteindre le plafond de 75 k€, on arrive à plus de 4 milliards d'euros. Par ailleurs, si 10 % des détenteurs de PEA ouvrent un PEA-PME investis à hauteur de 10% du plafond, le montant obtenu est là encore proches de 4 milliards d'euros. En tout état de cause, les montants sont suffisamment significatifs pour considérer que c'est une annonce réellement importante.

Bon nombre d'investisseurs possèdent déjà au travers de leur PEA classique des actions de PME. N'aurait-il pas fallu pour les inciter à investir davantage dans les PME et les ETI leur proposer un PEA-PME exonéré de prélèvements sociaux (prélèvements qui s'élèvent pour l'heure à 15,5 % et qui sont sans doute appelés à croître en 2014) ?

Seuls 3% des PEA actuels comportent des valeurs moyennes. Comme pour la création d'Enternext, il est important de susciter l'intérêt sur les valeurs moyennes de croissance, porteuses des créations d'emploi de demain. Dédier un PEA spécifique est un excellent moyen de focaliser les esprits sur ce sujet et, je l'espère, de réconcilier les Français avec la finance « utile », la finance de proximité.

Compte tenu de la difficulté à se procurer de l'information les concernant, investir dans les Small et Midcaps, autrement dit les petites et moyennes valeurs, que ce soit au travers d'un PEA-PME ou non, n'est-il pas plus risqué pour l'investisseur individuel ?

Pour nombre d'entre elles, les small et midcaps font maintenant une excellente communication financière. On évitera celles qui ne communiquent pas bien, ou pas assez, surtout quand elles traversent des périodes plus difficiles. Investir dans les valeurs moyennes demande en effet un peu plus de discernement, mais on peut se rapprocher d'experts pour obtenir des conseils avisés, ou décider d'investir au travers de fonds spécialisés PME. Nous avons pour notre part largement développé ce conseil en valeurs moyennes, au travers de notre bureau de recherche qui vient d'être à nouveau primé trois fois. Et notre fonds Portzamparc PME, déjà éligible au PEA-PME, détient 4 étoiles au classement Morning Star.

Le manque d'information sur les petites et moyennes valeurs ne risque-t-il tout de même pas de freiner la collecte au travers des PEA-PME ?

Pour moi, le problème n'est pas le manque d'information. Les entreprises qui communiquent peu ou mal doivent être plutôt écartées. Et pour minimiser ses risques d'investissement, un très bon moyen est d'investir au travers d'un Opcvm dédié small mid caps, dont la qualité de la gestion est reconnue.

Les professionnels soulignent à raison que les petites et moyennes capitalisations tendent à être plus performantes que les grandes capitalisations. Toutefois, si les petites et moyennes valeurs offrent des performances en général meilleures que les grandes capitalisations sur le long-terme, cette moyenne n'est-elle pas un trompe-l'œil cachant d'énormes disparités de performance boursière au sein de cette typologie d'entreprises ?

Je suis tout à fait d'accord avec votre remarque. Investir dans les Small- et Midcaps nécessite une stratégie de « stock picking », c'est-à-dire ne pas acheter en bloc, mais d'opérer une véritable sélection des sociétés cotées. Elle se fait en fonction du secteur, de la stratégie développée, de la qualité du management, de son niveau de croissance, de son endettement, du prix actuel de l'action etc...

Le PEA PME exclut l'investissement en obligations. N'est-ce pas un mauvais calcul en termes de collecte, les titres obligataires étant souvent perçus par les épargnants comme moins volatils et plus rassurants ?

C'est un vrai regret pour moi que les obligations aient été écartées de ce dispositif. Au moment du lancement de ce marché naissant des IBO (émissions obligataires par offre au public), où nous avons été très actifs au premier semestre 2013, ce n'est pas un bon signal donné. Cela donne notamment l'impression que les obligations sont plus risquées que les actions. Un comble ! Le marché obligataire allemand pour les PME est un marché très actif, et très prisé des épargnants allemands.

De quelle façon recommandez-vous d'investir dans les PME et les ETI ? Vaut-il mieux acheter des fonds spécialisés ou acheter des titres en direct ?

Cela dépend du profil de l'investisseur. Il y a un véritable plaisir à connaître en profondeur les entreprises de nos régions qui créent des emplois, exportent, innovent, etc... C'est presque un geste « éco-citoyen » ! Pour un investisseur moins avisé, une solution moins risquée et moins consommatrice de temps sera l'investissement au travers d'un fonds spécialisé.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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