D’après une enquête commanditée, entre autres, par le Cercle de l’épargne, la réforme fiscale de l’épargne et du patrimoine suscite beaucoup d’incompréhension chez les Français. Quel jugement portent-ils sur le PFU et l'IFI ?
Dans le cadre de l'édition 2018 de l'enquête du Cercle de l'Épargne et d'Amphitéa, réalisée en partenariat avec ag2r la mondiale, l'Ifop a interrogé les épargnants sur les réformes fiscales en cours.
Les résultats de ce sondage sont édifiants.
Près des 3/4 des sondés (73 %) considèrent le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) comme une mauvaise mesure.
Pourtant, le PFU de 30 % est censé simplifier et alléger, pour certains contribuables, le niveau des prélèvements obligatoires sur les revenus de l'épargne.
Le Cercle des épargnants tente de trouver une explication au rejet que semble provoquer la mise en place du PFU de 30 %. « Le gouvernement, en modifiant la fiscalité de l'assurance vie et du Plan d'Épargne Logement, a certainement désarçonné les épargnants. »
7 épargnants sur 10 pensent que le FPU est une mauvaise mesure. Même les plus aisés ne sont pas convaincus par la mesure puisque 59 % des foyers disposant de plus de 4 000 euros par mois ou dont le patrimoine financier dépasse 50 000 euros jugent que le PFU est une mauvaise réforme.
Seuls 18 % des sondés pensent que cette mesure est utile pour l'économie française quand 34 % estiment qu'elle est néfaste et 48 % qu'elle est ni utile, ni néfaste. Ce jugement est partagé par toutes les catégories sociales et par toutes les sensibilités de l'opinion publique.
La réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est-elle mieux accueillie que le PFU ?
Toujours selon le sondage du Cercle de l'Epargne, la transformation de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) en Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) est critiquée par 61 % des Français qui considèrent que ce n'est pas une bonne mesure.
Pour autant, l'opposition est moindre par rapport à celle constatée pour le PFU. 70 % des non-épargnants condamnent ce changement contre 60 % des épargnants. 49 % des moins de 35 ans se déclarent favorables à l'IFI. Même les personnes disposant d'un patrimoine d'une valeur de 50 000 € et plus ne sont que 42 % à penser que l'IFI soit une bonne mesure.
L'idée de favoriser les placements financiers en vue d'améliorer le financement des entreprises semble être, en partie, admise chez les jeunes ainsi que chez les personnes gagnant plus de 3 000 euros par mois.
37 % de l'ensemble des sondés sont favorables au maintien de l'IFI et 29 % souhaitent le voir disparaitre, les autres personnes interrogées se disent indifférentes.
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