(AOF) - Le fabricant de batteries de haute technologie, Saft, a annoncé un résultat net de 22,8 millions d'euros, en hausse de 5,6% par rapport au premier semestre 2009, pour un chiffre d'affaires en recul de 0,4% à taux de change constants par rapport au premier semestre 2009. [-73]· 18,7% du chiffre d'affaires, la marge d'EBITDA a augmenté de 80 points de base par rapport au premier semestre 2009. Hors coûts engagés au titre du projet de Jacksonville, l'EBITDA s'est établi à 54,9 millions d'euros au premier semestre 2010 contre 51,5 millions d'euros en 2009. Certaines activités ont enregistré une forte croissance au premier semestre, en particulier les ventes aux marchés de l'électronique et de l'éclairage. "Nous avons aussi quelques activités de fin de cycle telles les batteries de secours pour infrastructures industrielles, dont le chiffre d'affaires a reculé au premier semestre par rapport à l'exercice précédent. Cependant, j'ai toute confiance dans le retour à la croissance de ce marché au second semestre", a ajouté John Searle, président du directoire. Pour les perspectives, la prévision de chiffre d'affaires reste inchangée, avec une croissance annuelle de 0 à 5% à taux de changes constants. "Cependant, le niveau de profitabilité atteint au premier semestre nous conduit à relever notre prévision de marge d'EBITDA à 18,5% du chiffre d'affaires au minimum", précise John Searle. Saft a affirmé en outre poursuivre ses investissements dans deux applications émergentes : les batteries pour véhicules propres et le stockage d'énergies renouvelables.
Les points forts de la valeur
- Ancienne filiale d'Alcatel, Saft est le n°1 mondial de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de batteries de haute technologie destinées aux secteurs de l'industrie et de la défense. - Le groupe se diversifie sur des technologies d'avenir. Il a commencé la fabrication de batteries pour les véhicules propres. La demande pour ces produits devrait exploser dans les années à venir. Pour cela, la société s'est alliée à l'américain Johnson Controls, équipementier automobile au chiffre d'affaires de plus de 28 milliards de dollars en 2009. Saft détient 49% de la coentreprise spécialisée dans les batteries pour les voitures propres utilisant la technologie du lithium-ion. - Le groupe a aussi de grandes ambitions, seul cette fois, dans le stockage des énergies renouvelables.
Les points faibles de la valeur
- Les activités traditionnelles du groupe ont été très touchées par la crise. - Le marché des batteries rechargeables portables est très concurrentiel. - A terme, Saft risque d'être dilué dans la co-entreprise spécialisée dans les batteries pour les voitures propres, n'ayant pas les moyens de Johnson Controls pour suivre le rythme d'expansion de la société. - Saft, qui est minoritaire dans le joint-venture, le consolide par mise en équivalence. Le groupe ne bénéficie pas dans ses comptes de l'effet positif sur son chiffre d'affaires et enregistre pour l'instant des pertes au titre de cette participation. - A terme, le prix de ce type de batteries baissera. La marge opérationnelle de la filiale avoisinera les 8 à 10%, un niveau inférieur à celui de Saft. - Le marché du stockage des énergies renouvelables est très dépendant des subventions publiques. - Le groupe est encore peu présent dans les pays émergents
Comment suivre la valeur
- Saft fournit des produits pour des industries très variées et subit l'impact des cycles économiques avec du retard. - Saft est sensible aux variations du dollar ainsi qu'au prix du nickel, principal composant des batteries. - Il faut surveiller les ambitions de son partenaire Johnson Controls en Chine, pays appelé à devenir le deuxième marché mondial pour les véhicules propres.
Biens d'équipement
Selon Fitch rating, les opérations de fusions-acquisitions devraient revenir en force parmi les groupes de biens d'équipement du fait de l'existence de réserves de liquidités. Au sein des dix groupes du secteur notés par l'agence ces réserves s'élèvent à plus de 10 milliards d'euros, soit une progression de 50% l'an passé. Des acteurs majeurs tels Schneider ou ABB ont déjà franchi le pas alors que d'autres tels que Siemens ou Legrand ont annoncé leur intention de réaliser des acquisitions en 2010. C'est la structure du secteur qui crée un besoin de rapprochements, permettant aux acteurs de bénéficier de synergies ou d'ouvertures vers de nouveaux marchés, dans un marché marqué par une lente reprise. En outre, les valorisations sont actuellement attractives, à 9,1 fois l'Ebitda au premier trimestre 2010 contre un plus haut de 12,9 fois atteint en 2007. Néanmoins Fitch souligne que, si elles ne sont pas menées prudemment, les opérations de croissance externe pourraient menacer les notations crédit. C'est le risque des acquisitions de grande ampleur.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 36.20 EUR | ||||||||
Date du cours | 05/08/2016 | ||||||||
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