(AOF) - Le fabricant de semi-conducteurs Texas Instruments a publié des résultats meilleurs que prévu, mais ses perspectives n'ont pas été à la hauteur des attentes. Au deuxième trimestre, le groupe a enregistré un recul de 20% de son bénéfice net à 629 millions de dollars, soit 56 cents par action. Le consensus FactSet s'élevait à 53 cents. Le chiffre d'affaires a, lui, baissé de 4% à 3,244 milliards de dollars. Wall Street était un peu moins optimiste, attendant 3,23 milliards de dollars. Texas Instruments a précise que les revenus tirés de ses activités Embedded Processing et Analog ont représenté 80% de ses ventes totales, en progression de 8 points en un an. Leurs ventes ont augmenté de 7% au troisième trimestre. La première correspond à la fabrication de puces pour le traitement des signaux numériques pour le secteur des télécoms et automobile et la seconde à des puces transformant des informations du monde réel (son, température, pression, images...) afin que d'autres semi-conducteurs puissent les traiter. Ces puces analogiques sont utilisées dans de nombreuses applications : industrie, télécoms, produits électroniques grand public... Le groupe texan s'est recentré sur ces deux domaines et a réduit son exposition aux puces pour les tablettes et les smartphones où la compétition est intense. Pour le troisième trimestre, Texas Instruments vise un bénéfice par action compris entre 42 et 50 cents pour des ventes situées entre 2,86 et 3,10 milliards de dollars. Le consensus est de respectivement 51 cents et 3,11 milliards de dollars.
Equipementiers télécoms
Les ventes de smartphones dépassent désormais celles de téléphones classiques. Au second trimestre 2013, d'après le cabinet d'analyse Gartner, 225 millions de smartphones ont été commercialisés. Ils représentent 51,8% des ventes totales d'appareils de téléphonie mobile. Sur la période, les ventes de 210 millions de téléphones classiques sont en baisse de 21%. Au second trimestre, le marché des smartphones a été particulièrement dynamique en Asie-Pacifique (+74%), en Amérique latine (+55%) et en Europe de l'est (+31%). Samsung Electronics a confirmé son leadership parmi les fabricants de mobiles, avec 107 millions d'appareils vendus (toutes catégories confondues) et 24,7% du marché mondial. Nokia est le second acteur, mais ses positions continuent de se détériorer. Il ne détient plus que 14% du marché mondial, contre près de 20% l'année précédente, en dépit du succès de sa gamme de smartphones Lumia. Avec 71 millions d'unités commercialisées, Samsung Electronics détient une part de marché de 31,7% dans les smartphones. Sur ce créneau ultra-concurrentiel, la part de marché du numéro deux, Apple, a chuté de 18,8% à 14,2% sur un an. LG Electronics devient le troisième fabricant de smartphones avec 3,8% de parts de marché, devant Lenovo (2,8% de parts de marché).
Semi-conducteurs
En 2012, les investissements mondiaux en R&D se sont établis à 53 milliards de dollars, après avoir progressé de 7%. Ils ont représenté environ 17% du chiffre d'affaires total de l'industrie, contre 10% dans les années 1990. Intel est le plus actif dans ce domaine et il a investi l'an passé environ 10 milliards de dollars en R&D. Il devrait accroître ses investissements à 13 milliards de dollars, et asseoir ainsi davantage sa domination. STMicroelectronics a signé un nouveau contrat de prêt avec la Banque européenne d'investissement (BEI) pour 350 millions d'euros, destiné à financer son innovation. Les industriels cherchent à gagner une avance technologie pour équiper les futures smartphones, tablettes et autres objets connectés. Le marché du mobile est aujourd'hui dominé par Qualcomm.
Electronique
Selon l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand-public (électronique, informatique, photo et télécommunications) s'est replié de 6% à 15,8 milliards d'euros l'an passé. Les volumes se sont significativement contractés, en particulier pour les téléviseurs. Ce segment de marché, qui avait été porté par l'essor des écrans plats et la fin de l'analogique, a plongé de 23%, à 6,7 millions d'unités. Ce niveau est bien loin du pic atteint en 2010 (à 8,8 millions d'exemplaires). Cette baisse a été généralisée à toute l'Europe (à l'exception de l'Allemagne où les ventes de téléviseurs ont été stables l'an dernier). La taille moyenne d'un téléviseur a bondi de 60 cm il y a dix ans à 84 cm en 2012 (+5 cm par rapport à 2011). GfK souligne que l'offre se complexifie et que l'adoption des nouvelles technologies (telles que la télévision connectée ou les écrans Oled) se fait un peu plus lentement. Le recul du marché français de l'électronique grand-public devrait être limité à 1,6% cette année. FTB/ACT/
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