(AOF) - Airbus a annoncé jeudi avoir reçu 1 001 commandes brutes et livrés 389 appareils au cours des huit premiers mois de l'année. Le montant des commandes net s'élève, en tenant des comptes des annulations, à 722 appareils. Le mois dernier, Airbus a reçu des commandes pour 21 appareils de la famille A320 et de la gamme A350 XWB. Sur la base de l'activité du mois, le carnet de commandes d'Airbus s'élevait à 5 892 avions au 31 Août, soit dans le détail 4 733 appareils de la famille A320, 230 A330, 750 A350 et, enfin, 179 A380. Des commandes qui représentent huit à neuf ans de production à part entière.
Les points forts de la valeur
- Numéro un européen et numéro deux mondial de l'industrie aéronautique, spatiale et de défense, né de la fusion en 2000 du français Aerospatiale Matra, de l'espagnol Casa et de l'allemand Dasa ; - Réorganisation, à partir de 2014, en 3 divisions : aéronautique civile avec Airbus, défense et espace par l'intégration dans une entité unique des activités dispersées entre Airbus Militaire, Astrium (leader européen des programmes spatiaux) et Cassidian (électronique de défense) et, enfin Airbus Helicopters qui remplacera Eurocopter ; - Secteur bénéficiant de fortes barrières à l'entrée et d'un bon " pricing power " ; - Carnet de commandes très élevé pour Airbus commercial, de 7,1 années de livraisons hors A 350 (soit 1 700 avions à fin 2013) et bonne visibilité avec une augmentation des cadences A 320 jusqu'en 2017 ; - Forte implantation dans les pays émergents (environ 50 % de l'activité) et auprès des compagnies aériennes de ces pays ; - Trésorerie importante alimentée par les avances sur commandes et le recul des provisions sur l'A380 et l'A 350 ; - Retour de la distribution de dividendes et volonté affichée de retourner de la valeur aux actionnaires ; - Hausse sensible du flottant après les désengagements de Lagardère, de Daimler et la réorganisation de l'actionnariat.
Les points faibles de la valeur
- Activité encore trop dépendante d'Airbus (3/4 des revenus et 9/10èmes du carnet de commandes) ; - Forte exposition aux fluctuations de l'euro/dollar avec 60 % des ventes facturées en dollars américains pour une base de coûts majoritairement en euros ; - Fort impact des coûts de R&D, de près de 5 % du chiffre d'affaires, qui devraient cependant reculer vers 3 % après 2017/18 ; - Forte concurrence dans le spatial de la part de Space X ; - Valeur chère à ses plus hauts historiques et distribution jugée un peu faible par les analystes.
Comment suivre la valeur
- Performances étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans l'activité ; - Spéculations sur une consolidation des activités spatiales, sur une prise de contrôle total du missilier MBDA et sur des acquisitions hors du marché européen ; - Résultat au 1er semestre 2014 des négociations en cours avec les Emirats-Arabes-Unis sur la commande d'une soixantaine d'hélicoptères et certification de l'A 350 attendue pour le troisième trimestre 2014 ; - Poursuite du plan " Vision 2020 ", initié en 2009 et visant à un équilibre entre l'aviation commerciale et les autres activités, à un doublement à 25 % de la part des services dans le chiffre d'affaires, à un renforcement à l'international avec 40 % des approvisionnements hors Europe ; - A l'horizon fin 2017, premiers vols de l'A330neo, concurrent du Dreamliner de Boeing ; - Vers une cession des 46 % détenus dans Dassault Aviation, d'où des rumeurs de retour aux actionnaires ; - Obtention des certifications européenne puis américaine pour le nouvel avion civil A350 ; - Réalisation de l'objectif 2015 d'un contrôle de la dilution du programme A 350 et d'une marge opérationnelle comprise entre 7 et 8 % ; - Atteinte de l'objectif 2014 d'une stabilité des ventes et d'une croissance modérée de la marge opérationnelle ; - Restructuration du capital, réparti depuis juin 2013 entre l'Etat français (11,96 % via la Sogepa), l'état allemand (10,69 % via GZbv) et l'état espagnol (4,12 % via SEPI), réunis par un pacte d'actionnaires.
Aéronautique - Défense
Après la course aux commandes, Airbus et Boeing sont engagés dans une course aux livraisons qui devrait se poursuivre dans les prochaines années. Avec plus de 10.000 appareils à livrer, les deux avionneurs s'affrontent sur les cadences de production. Le Gifas estime que la dynamique du secteur français est bonne en 2014 et devrait suivre la même tendance qu'en 2013 en termes de chiffre d'affaires. L'organisation presse néanmoins les autorités de mieux soutenir la filière pour qu'elle améliore sa compétitivité, amoindrie par une parité euro-dollar défavorable. Des couvertures de change adaptées à cette industrie de cycle long et l'instauration d'un crédit acheteur pour les exportations européennes sur le modèle américain sont préconisées. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 131.88 EUR | ||||||||
Date du cours | 02/07/2024 | ||||||||
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