(AOF / Funds) - "Les côtes occidentales européennes ont été malmenées lundi par les restes d'un ouragan venu d'outre-Atlantique. Peut-être ce climat a-t-il contribué au pessimisme des investisseurs, même s'il faut admettre que les nouvelles publiées hier avaient de quoi déclencher une fuite vers les valeurs sûres", jugeaient les analystes taux de Société Générale Cross Asset Research. "Parmi les craintes majeures ont notera les commentaires de Wolfgang Schäuble, ministre des Finances allemand", sur le lancement d'un plan d'austérité en cas de difficulté pour un pays. "En premier lieu, les échéances des obligations arrivant à maturité au cours de cette phase critique pourraient être étendues. Si cela n'est pas suffisant, les investisseurs privés devront accepter, dans une deuxième phase, de ne pas récupérer l'ensemble de leurs engagements", a-t-il déclaré. Lors d'un discours devant le parlement européen, rappellent aussi les analystes, le président de l'Ecofin, Jean-Claude Juncker, s'est dit préoccupé tout en restant diplomate. Il est encore revenu sur les craintes d'isolement de la zone euro avancées par Jean-Claude Trichet en affirmant "pour toute résolution de crise, le secteur privé doit être impliqué". "Bien évidemment, dans ce contexte, les rendements des obligations périphériques ont encore fortement augmenté. Malheureusement, les récentes décisions annoncent la pire des combinaisons - le soutien durable aux souverains les plus faibles alors que la dette s'accumule, et la perspective de défaut, pas aujourd'hui, mais dans quelques années. Comment pourrait-on attendre des investisseurs dans ces conditions qu'ils refinancent à hauteur raisonnable la prochaine vague d'émissions des gouvernements européens début 2011 ?" "Dans ces conditions, nous recommandons encore d'éviter les obligations souveraines les plus risquées. Les récentes études nous incitent également à la prudence. La semaine dernière, Bolton et Jeanne ont présenté un rapport à l'IMFarc (IMF's annual research conference) suggérant que les bénéfices d'une intégration financière pour les pays les plus sûrs disparaissent dans certaines conditions et l'on peut donc se demander à quoi bon rechercher une intégration. Les risques sont encore plus importants si les restrictions budgétaires interviennent suffisamment tôt (Corsetti et al). Les études comme celle-ci ne font qu'alimenter les craintes actuelles des investisseurs." "Face à de tels propos du ministre des Finances allemand, certains marchés obligataires pourraient bientôt se retrouver cryogénisés, à la grecque. En outre, les achats de la BCE ne sont d'un grand secours (et trop modestes : seulement 5 milliards d'euros sur les quatre derniers mois, dont 0,7 milliard la semaine dernière). La perspective d'un recours aux aides de l'UE et du FMI à un certain stade réduirait encore davantage la liquidité et une subordination de facto des investisseurs obligataires à la politique de l'UE." AUT/ALO
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