(AOF) - GDF Suez et International Power (détenu à 70% par GDF Suez) ont annoncé l'extension de leurs centrales électriques situées dans la région de Tihama, en Arabie Saoudite, suite au contrat qui leur a été attribué par la société Saudi Aramco. Des contrats d'achats d'énergie à long terme (contrats off-take) allant jusqu'à 2026 ont été signés en vue de cette extension. Celle-ci concernera trois des quatre centrales existantes et générera une capacité additionnelle de production de 532 mégawatts et de 2 210 gigajoules par heure de vapeur. [-73]· la suite de cette extension, la capacité totale de Tihama sera de 1 595 mégawatts et de 8 112 gigajoule par heure de vapeur. La structure capitalistique de ce projet est la même que celle du projet Tihama, avec une participation de 60% détenue par International Power et une participation de 40% détenue par Saudi Oger. En 2003, International Power et Saudi Oger ont signé avec Saudi Aramco des accords initiaux de conversion d'énergie d'une durée de 20 ans en vue du développement et de l'exploitation de quatre centrales de cogénération sur les sites des raffineries de gaz et de pétrole de Saudi Aramco. Le coût total estimé de ce projet d'extension est d'environ 430 millions de dollars (326 millions d'euros). Son financement est assuré à la fois par emprunts et par capitaux propres dans un rapport de 80/20. Le financement du projet doit être finalisé prochainement et le programme d'extension devrait être achevé d'ici 2015.
- Le groupe bénéficie d'un bilan solide, qui le met à l'abri de cessions d'actifs dans l'urgence ou d'opérations de recapitalisation, le point faible de beaucoup de ses concurrents ; - L'action offre un rendement élevé.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe est très dépendant de son marché domestique ; - Un risque réglementaire et politique est attaché au titre. Le secteur des " utilities " est l'un des plus susceptibles d'être touchés par d'éventuelles hausses de taxes dans un contexte de réduction des déficits budgétaires en Europe ; - Les tarifs de gaz pratiqués par le groupe dépendent des décisions de l'Etat français, souvent peu lisibles en la matière. Les investisseurs ont surtout l'impression que quand des règles sont fixées, elles ne peuvent finalement pas être considérées comme définitivement établies ; - Le titre est également sensible aux décisions politiques en Belgique (10% de l'EBITDA). Le groupe va notamment être pénalisé par la décision du gouvernement belge d'annuler la prolongation de dix ans de la durée de vie des centrales nucléaires ainsi que par les mesures visant à favoriser la concurrence sur le marché électrique belge ; - GDF Suez pâtit d'un retard dans le nucléaire par rapport à EDF, qui a quatre à cinq ans d'avance sur ses concurrents.
Comment suivre la valeur
- GDF Suez fait partie du secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt ; - C'est une valeur traditionnellement considérée comme défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique. Néanmoins, la consommation énergétique, notamment dans les pays matures, dépend de l'état de la conjoncture économique ; - Les performances de GDF Suez sont liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - Le Conseil d'Etat a levé fin novembre, à la surprise générale, le gel des tarifs du gaz en vigueur depuis juillet 2011. Le Conseil d'Etat demande que les tarifs couvrent les coûts d'approvisionnement de GDF Suez. Cela pourrait donc constituer un moindre manque à gagner pour l'opérateur ; - Plus généralement, la formule d'indexation des coûts d'approvisionnement de GDF Suez est à suivre. Elle fait l'objet d'un audit régulier.
Services aux collectivités
Trois consortiums, menés par EDF, GDF Suez et l'Espagnol Iberdrola, se lancent dans l'aventure française de l'éolien en mer. Ils ont déposé leurs propositions auprès de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Cinq champs sont concernés : Saint-Nazaire, Fécamp, Le Tréport, Courseulles-sur-Mer et Saint-Brieuc. Associé au Danois Dong et à Alstom, EDF est candidat à quatre de ces champs. Autour de GDF Suez, Vinci et l'Allemand E.ON se sont portés candidats avec Areva sur les trois parcs normands (Fécamp, Le Tréport et Courseulles-sur-Mer), et avec Siemens sur celui de Saint-Brieuc. Quant à Iberdrola, associé à Eole-RES, Neoen Marine, Technip et Areva, il s'est porté candidat sur les zones de Saint-Nazaire et Saint-Brieuc. Le gouvernement français doit révéler les résultats de son premier appel d'offres début avril. Les exploitants devront acquitter une taxe (fonction de leur chiffre d'affaires), dont la moitié sera versée au profit de la préservation du littoral, 35% sera consacré au développement d'une pêche durable et 15% aux autres activités maritimes. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 15.22 EUR | ||||||||
Date du cours | 02/05/2024 | ||||||||
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