(AOF) - Scor (+1,66% à 19,585 euros), groupe français de réassurance, a fait état d'un résultat net quintuplé de 206 millions d'euros au premier semestre 2012, contre 40 millions d'euros au premier semestre 2011 en comptes publiés, soit une hausse de 415%. Hors dépréciations, le résultat net atteint 226 millions d'euros et le rendement des capitaux propres moyens pondérés 10,2 %. Le résultat opérationnel non audité s'est inscrit à 320 millions d'euros au premier semestre contre 45 millions d'euros un an plus tôt. Les primes brutes émises sont en progression de 63,5%, à 4,63 milliards d'euros, et dépassent désormais les primes brutes émises en dommage et responsabilité (2,38 milliards d'euros contre 2,25), grâce notamment à une croissance de 16% des primes brutes émises dans l'assurance dommages. Les analystes interrogés par Facstet prévoyaient en moyenne un résultat net de 257 millions d'euros, un résultat opérationnel de 392 millions d'euros et des primes brutes émises de 5,66 milliards d'euros. Le ratio combiné (indemnisation des sinistres et frais généraux rapportés aux primes perçues) s'affiche à 93,8 %, un niveau très inférieur à celui du premier semestre 2011 (113,1 %), qui avait été marqué par une série inédite d'événements naturels. En réassurance-vie, Scor continue à bénéficier de l'intégration, finalisée en août 2011, de Transamerica Re, division américaine de réassurance du néerlandais Aegon. En termes de perspectives, Scor n'a pas relevé l'objectif initial d'une croissance de 9% en 2012, fixée par le plan stratégique à horizon 2013, baptisé " Strong Momentum V1.1 ".
- Avec l'acquisition, au printemps 2011, du portefeuille Mortalité de Transamerica Re, Scor devient numéro 2 aux Etats-Unis de la réassurance-vie, le premier marché mondial ; - L'évolution prochaine du cadre prudentiel de l'assurance avec Solvency II ouvre de nouvelles perspectives au secteur de la réassurance. A partir de 2013, les assureurs européens seront obligés d'ajuster leurs fonds propres en fonction des risques supportés. Ce qui devrait les inciter à céder davantage de risques, d'autant qu'il est très difficile d'aller lever du capital actuellement sur les marchés financiers ; - Le groupe dispose d'une bonne situation de liquidités. Il promet de maintenir un ratio de distribution du dividende élevé pour le secteur : de 43% en moyenne ces trois dernières années, il devrait être de 38% au minimum d'ici à 2013. - Le rendement est élevé.
Les points faibles de la valeur
- La succession de catastrophes naturelles ces derniers mois pèse sur le secteur en Bourse ; - La faiblesse des taux d'intérêt pénalise pour le groupe ; - En tant que valeur financière, Scor est assez volatile en Bourse ; - La réassurance n'est pas considérée comme un secteur facile à comprendre. Les investisseurs ont du mal à valoriser les activités de Scor en Bourse.
Comment suivre la valeur
- Scor n'est plus une valeur de recovery ; - La réassurance est une activité contre-cyclique : plus le contexte économique est tendu, plus les assureurs ont besoin de céder une partie des risques aux réassureurs ; - A suivre également, la capacité du groupe à faire passer des hausses de tarifs lors de leur renouvellement en début d'année civile. Assureurs et réassureurs discutent des tarifs lors des traditionnels rendez-vous de début septembre à Monte-Carlo ; - Le secteur mondial de la réassurance est confronté à un environnement international en perpétuelle évolution, notamment en matière de réglementation.
Finance - Assurance
Moody's a maintenu à "négative" sa perspective pour le secteur français de l'assurance vie. L'agence de notation considère que la rentabilité des assureurs est sous pression et que trouver un équilibre entre la préservation de leur solvabilité et le maintien de l'attractivité de leurs produits représente pour eux un vrai défi. Après la chute de la collecte nette l'an passé, Moody's prévoit que 2012 devrait être encore une année difficile. Les acteurs sont engagés dans une rude concurrence et les faibles taux de rendement des contrats et supports en euros limitent encore l'attractivité des produits. Selon la FFSA, en 2011, le taux de rendement moyen est tombé à 3%, contre 3,4% en 2010. De plus, des dépréciations d'actifs pourraient également sensiblement impacter les résultats de la profession. En revanche, l'agence est plus optimiste pour l'assurance dommages. Elle a revu de "négative" à "stable" sa perspective, en tenant compte de la gestion efficace du cycle tarifaire par les assureurs. Après deux années difficiles, le secteur devrait bénéficier d'un environnement plus favorable. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 30.02 EUR | ||||||||
Date du cours | 02/05/2024 | ||||||||
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