(AOF) - La stratégie de montée en gamme initiée par LVMH sur sa marque phare, Louis Vuitton, porte ses fruits. Au premier trimestre, le numéro un mondial du luxe a vu son chiffre d'affaires global grimper de 6% en organique à 7,21 milliards d'euros grâce au bond de 9% du pôle mode et maroquinerie, dont dépend Louis Vuitton. Affecté ces deux dernières années par la lassitude des clientes pour les logos et surtout la banalisation de ces articles de maroquinerie, le groupe a décidé de vendre plus cher des sacs non plus en toile monogrammée mais en cuir. En Bourse, le titre bondit de 3,33% à 141 euros. Le succès de LVMH profite à son rival Kering, qui gagne, lui, 1,87% à 152,75 euros. L'accélération de la croissance du pôle mode et maroquinerie (+9% après +7% au quatrième trimestre 2013), qui représente environ 50% du résultat opérationnel de LVMH, a relégué au second plan le repli de 3% des ventes du pôle Vins & Spiritueux, deuxième branche la plus rentable. A l'image de Pernod Ricard et Rémy Cointreau, le groupe a été lourdement pénalisé par la chute des ventes de cognac en Chine. Les analystes ont salué d'une même voix la performance de Louis Vuitton dans un contexte de marché difficile. Kepler Cheuvreux, CM-CIC Securities et Aurel ont ainsi confirmé leur recommandation d'Achat sur LVMH tandis que JMorgan a réitéré sa recommandation Neutre et SG est resté à Conserver. Si ce dernier reconnaît le redressement "remarquable" du pôle mode et maroquinerie, il rappelle que la base de comparaison était faible (+3% de croissance au premier trimestre 2013). En outre, le courtier replace cette dynamique dans le contexte des clients japonais qui se sont empressés d'acheter des biens durables avant le relèvement de la TVA au 1er avril. (P-J.L)
Les points forts de la valeur
- Leader mondial du luxe, notamment dans le champagne et le cognac et dans la maroquinerie, l'un des leaders mondiaux dans les parfums et les cosmétiques (Dior, Givenchy, Guerlain, Kenzo) et le numéro trois dans la joaillerie et l'horlogerie (Bulgari, Tag Heuer, Dior et Hublot); - Positions concurrentielles très solides avec des marques fortes (Louis Vuitton, leader mondial incontesté, au taux de croissance et à la rentabilité exceptionnels, Dior, Givenchy et Guerlain) ; - Répartition équilibrée des activités entre les vins et spiritueux (14 %), la mode et la maroquinerie (33 %), les parfums et cosmétiques (13 %), les montres et joaillerie (7,5 %), la distribution (31 %) ; - Dynamisme des vins et spiritueux, les ventes de champagne en Asie compensant la morosité européenne, celles de cognac étant en forte hausse en Chine et aux Etats-Unis ; - Contrôle étroit des canaux de distribution avec un réseau mondial composé de DFS, Miami Cruise, Sephora et Le Bon Marché qui profite du tourisme en Asie ; - Croissance soutenue par le dynamisme de la zone Asie- 30 % des ventes et 15 % en Grande Chine (Chine Continentale, Hong Kong et Macao) ; - Marge opérationnelle régulièrement supérieure à 20 % ; - Situation financière très saine avec un cash flow de près de 3 MdsEUR fin 2013.
Les points faibles de la valeur
- Sensibilité à la parité euro-dollar et euro-yen qui peut contraindre le groupe à relever le prix de ses articles en monnaie locale, en cas de cherté de l'euro ; - Ralentissement persistant de la croissance de la division maroquinerie, notamment en Asie-Pacifique ; - Progression de la rentabilité 2013 freinée par les lourds investissements chez Céline, Fendi et Berluti dont le retour est attendu dès 2014 ; Cherté de la valeur en Bourse, de plus en plus arbitrée en faveur de Gucci, Richemont ou Swatch ; - Faiblesse du rendement.
Comment suivre la valeur
- Corrélation de l'activité aux flux touristiques et forte saisonnalité des ventes traditionnellement élevées en fin d'année ; - Profitabilité du groupe tirée aux trois quarts par les divisions Maroquinerie, Vins & spiritueux et joaillerie ; - Retour à une croissance plus forte de la maroquinerie et de l'horlogerie ; - Intégration de l'italien Loro Piana, acquis à 80 % pour 2 MdsEUR en juillet 2013 ; - Poursuite du renforcement dans le capital d'Hermès, à hauteur de 23,1 %, malgré l'hostilité des actionnaires familiaux et l'amende imposée au groupe par l'AMF ; - Accueil de la clientèle aux lancements de nouveaux produits fin 2013 ; - Incertitudes sur l'avenir capitalistique du groupe familial (46,5 % du capital, directement et indirectement et 62,4 % des droits de vote) dont le président prépare la transmission.
Luxe et cosmétiques
Le cuir est un enjeu stratégique pour les fabricants suite à l'explosion de la demande mondiale pour les sacs ou les chaussures de luxe. Cette tendance crée des tensions sur le marché, renforcées par le manque de matières qui répondent aux critères du luxe. Depuis deux ans en France un mouvement de rachat de tanneries et mégisseries s'est engagé. De même que ses rivaux, notamment LVMH, Hermès a repris en janvier dernier la tannerie d'Annonay, spécialisée dans les peaux de veau, avec l'objectif de sécuriser ses approvisionnements. C'est une première pour le fabricant français, qui détient deux tanneries en France, une en Italie et une autre en Louisiane. Elles travaillent exclusivement les peaux précieuses (alligators). FTB/AUT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 792.20 EUR | ||||||||
Date du cours | 26/04/2024 | ||||||||
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