(AOF) - Le président directeur général de CFM International, Jean-Paul Ebanga a déclaré dans un communiqué que le groupe avait déjà engrangé 410 commandes depuis le début de l'année et que le carnet de commandes représentait six années de production. Il a précisé que l'offre de CFM Services était en croissance forte à la faveur du soutien total de Safran et General Electric. CFM International qui développe, produit et commercialise le CFM56 (un des moteurs d'avion civil le plus vendu au monde), est détenu à parts égales par Safran et GE.
Les points forts de la valeur
- Safran est le troisième acteur de l'industrie européenne de l'aéronautique/défense (derrière EADS et BAE) ; - Le désengagement de l'activité de communication a permis à Safran de poursuivre son recentrage sur son coeur de métier : la propulsion, l'aéronautique, la défense et la sécurité ; - Le groupe vise à devenir un leader mondial dans les solutions d'identification basées sur la biométrie et dans la détection. Le marché de la sécurité est peu cyclique et dégage une croissance à deux chiffres. L'acquisition de l'américain L-1 Identity va renforcer ses positions ; - Le groupe continue de bénéficier d'un effet mix entre les moteurs de première et seconde générations puisqu'une majorité de ces moteurs ne sont pas encore passés en atelier de maintenance. A quoi s'ajoute le vieillissement des moteurs. Cela devrait permettre de limiter la pression sur la vente des pièces détachées en cas de ralentissement économique ; - Le groupe génère des cash flows récurrents élevés et bénéficie d'une situation financière saine. Safran a donc les moyens de réaliser des acquisitions
Les points faibles de la valeur
- La reprise des secteurs des hélicoptères et de l'aviation d'affaires reste fragile. Une hausse durable du prix du pétrole pourrait venir peser sur le secteur ; - Les plans de rigueur dans de nombreux pays européens visent notamment les dépenses militaires avec une baisse des crédits recherche ou encore une réduction de certains programmes transnationaux ; - Le retard accumulé par le programme A400M est un handicap. Safran fait partie, via Snecma, du consortium européen chargé du développement du moteur de l'avion de transport militaire d'Airbus ; - Safran est également dépendant du programme B787 de Boeing, sur lequel la visibilité reste faible ; - L'étroitesse du flottant (39%) rend la valeur volatile.
Comment suivre la valeur
- Safran est sensible à l'évolution du secteur aéronautique civil et militaire ; - Les négociations tarifaires avec les constructeurs, notamment Airbus et Boeing, sont à suivre ; - Safran est une valeur très sensible au dollar ; - Les matières premières représentent environ 10% du prix de revient des produits de Safran ; - Le salon du Bourget qui se tient chaque année en juin est souvent l'occasion d'annonces de commandes ; - L'un des principaux actionnaires de Safran est l'Etat avec 30,2% du capital, ce qui rend le dossier " politique " ; - Le secteur aéronautique pourrait rapidement faire l'objet de grandes manoeuvres. De nombreux scenarii sont avancés, notamment des échanges d'actifs avec Thalès ; - Safran a toutefois tourné la page sur le dossier Zodiac. Cela devrait permettre aux investisseurs de se concentrer à nouveau sur les fondamentaux de Safran.
Aéronautique - Défense
Les compagnies aériennes américaines s'apprêtent à renouveler leur flotte vieillissante, ce qui représente une formidable opportunité pour Airbus et Boeing. En effet, les moyens et longs courriers détenus par American Airlines, Delta et United, qui a fusionné avec Continental, appartiennent à l'ancienne génération d'appareils, très gourmands en carburant. Ils sont également de plus en plus chers à entretenir. Les experts estiment que 5 000 appareils devraient être remplacés à court terme, dont 70% aux Etats-Unis. Ce pic de commandes aux Etats-Unis devrait générer un pic de livraisons en 2016. Sur les 460 moyen-courriers "économes" commandés par American Airlines, 260 ont concerné l'Airbus A320 et 200 le Boeing 737. Cela représente la plus grosse commande de l'histoire de l'aviation. Air France-KLM a également choisi d'opter pour des appareils moins gourmands en carburant. La compagnie a commandé autant d'avions à Airbus et Boeing (25 chacun), pour un prix catalogue de 12 MdUSD. Cette commande ferme est assortie d'options d'achat pour 60 autres avions. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 202.80 EUR | ||||||||
Date du cours | 02/05/2024 | ||||||||
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