(AOF) - Le groupe industriel américain diversifié Honeywell a surenchéri sur Sperian Protection à 117 euros par action. L'offre d'1,4 milliard de dollars (dettes incluses), payable intégralement en cash, a été acceptée par Essilor et Dalloz, les deux principaux actionnaires du spécialiste français de la protection individuelle, représentant 28% du capital. Elle représente une prime de 93% par rapport au cours du 30 mars 2010 (dernier cours avant l'annonce du projet d'offre Cinven) et 67% par rapport au prix proposé précédemment par Cinven. La cotation des titres Sperian a été suspendue ce matin dans l'attente de ce communiqué. Hier l'action a bondi de 12,67% à 88,75 euros, soutenue par l'annonce selon laquelle le groupe avait reçu des propositions d'achat sérieuses à des niveaux de valorisation significativement supérieurs à celle de 70 euros de Menelas France SAS, société détenue à 100% par le fonds d'investissement Cinven. L'offre de Cinven avait reçu soutenu le soutien de Ginette Dalloz et Essilor, mais le troisième plus important actionnaire, Governance of Owners, la contestait. Le fonds, qui détient près de 10% du capital de Sperian, jugeait que le prix proposé ne reflétait pas le potentiel de l'entreprise. Cette fois-ci, le conseil d'administration a approuvé à l'unanimité l'offre d'Honeywell. Le rapprochement de Sperian avec sa division " Life Safety " permet au géant américain de créer un leader mondial dans un secteur qu'il qualifie d'"attractif et en forte croissance".
Les points forts de la valeur
- Sperian Protection se recentre sur ses activités à plus fort potentiel dans les équipements de protection individuelle (masques, casques, harnais...). - Sperian Protection profite des peurs croissantes en matière d'hygiène et de sécurité. - Le groupe revient à une stratégie de conquête. Celle-ci passe par une augmentation des dépenses de marketing en 2010, une accélération des développements sur les segments de marchés (industrie pétrolière, construction, énergie) et les pays (Chine, Brésil) les plus porteurs, et le maintien d'efforts de R&D importants - Cette politique ciblée devrait permettre au groupe de croître d'ici trois à cinq ans à un rythme supérieur à celui du marché des équipements de protection individuelle
Les points faibles de la valeur
- Les objectifs de croissance et de rentabilité initialement fixés pour 2009 sont reportés d'au moins 3 ans du fait de la crise. - Sperian Protection pâtit de l'augmentation des coûts de transport et de certaines matières premières, dans le sillage du prix du pétrole. - Les performances du groupe sont sensibles à la faiblesse du dollar, les Etats-Unis représentant 40% des ventes. - Les pays émergents représentent moins de 15% du chiffre d'affaires. - Le groupe doit poursuivre ses efforts de désendettement
Comment suivre la valeur
- Sperian Protection évolue sur un marché cyclique, qui dépend de la conjoncture économique et du niveau du taux de chômage, dans la mesure où les réductions d'effectifs dans les entreprises lui sont défavorables. - Le secteur des équipements de protection individuelle est très morcelé. En tant que leader mondial, Sperian Protection contrôle moins de 10% d'un marché sur lequel des regroupements sont à prévoir. - Le vrai détonateur pour la valeur sera le retour de la croissance de l'activité.
Biens de consommation
L'industrie du textile continue à subir des difficultés en France. Selon les données de l'Institut français de la mode (IFM), l'an passé, la consommation de vêtements et de textile a reculé de 3,2%, après avoir baissé de 3% en 2008. 2009 est la pire année pour le secteur depuis 1995, avec une chute de la consommation qui a même atteint 9% durant le troisième trimestre. Les clients sont de plus en plus sensibles aux prix. Pour s'adapter, les professionnels ont proposé des offres promotionnelles avant même les soldes. L'IFM considère que les ventes à prix réduits ont représenté 31% du chiffre d'affaires des distributeurs en 2009 contre 18,5% il y a dix ans. La baisse de la demande n'affecte pas seulement la France et les pays européens. Le textile indien est également mis à mal par la crise, du fait de sa dépendance vis-à-vis des exportations, qui représentent environ 35% de son activité. Pour la première fois en 2009, les ventes à l'export ont subi une contraction du fait du recul de la demande en Europe et aux Etats-Unis.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 115.51 EUR | ||||||||
Date du cours | 21/09/2010 | ||||||||
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