(AOF) - Areva a annoncé avoir remporté un contrat de 55 millions d'euros portant sur la construction d'une centrale de cogénération biomasse à Commentry (Allier). En consortium avec le fournisseur français de chaudières industrielles Leroux & Lotz Technologies, le groupe dirigé par Luc Oursel a été sélectionné par neoen, producteur d'électricité issue des énergies renouvelables, dans le cadre d'un appel d'offres. Alimentée en copeaux de bois, cette structura génèrera une économie annuelle de 40 000 tonnes de CO2. Elle pourra par ailleurs atteindre une puissance électrique de près de 15 mégawatts (MW) et une puissance thermique d'environ 50 MW. "Areva et son partenaire Leroux & Lotz Technologies fourniront l'ensemble des équipements et des services nécessaires à la construction et au démarrage de la centrale, prévu au premier trimestre 2015", a spécifié le géant français de l'énergie, qui a par ailleurs indiqué avoir achevé la construction de deux centrales biomasse similaires à Pierrelatte (Drôme) ainsi qu'aux Pays-Bas. Numéro un mondial du nucléaire, Areva est également le premier constructeur de centrales biomasse au monde avec la plus grande base installée, totalisant plus de 2 500 MW et 100 centrales livrées.
Les points forts de la valeur
- Numéro un mondial du cycle nucléaire, intervenant en France (35 % du chiffre d'affaires), ailleurs en Europe (26 %), aux Amériques (19 %), en Asie-Pacifique (18 %), et en Afrique-Moyen-Orient (2 %) ; - Modèle économique intégré, résilient (fondé sur des contrats long terme pour les activités mines/amont, enrichissement et recyclage), récurrent à près de 80% grâce aux activités de maintenance et de services et donc moins sensible aux cycles ; - Présence dans les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse), en complément de l'offre nucléaire ; - Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement).
Les points faibles de la valeur
- Dossier très politique, d'où des incertitudes pour les investisseurs ; - Valeur difficile à appréhender en l'absence de comparables cotés ; - Echec de la cession de la filiale australienne Canberra ; - Valeur sensible au débat sur la sûreté nucléaire. Plans de relance nucléaire remis en cause dans les pays développés ; - Chantier de l'EPR pesant sur les résultats en raison d'une succession de provisions conséquentes.
Comment suivre la valeur
- Valeur de restructuration ; - Avancée du " plan d'action 2016 " : sélectivité des investissements, renforcement de la structure financière, fourniture de solutions destinées à la base installée, réduction de la base de coûts de 10 % à compter de 2015 et amélioration du besoin en fonds de roulement ; - Certification du réacteur ATMEA1, développé avec Mitsubishi, sélectionné pour le site de Sinop en Turquie et présélectionné en Argentine et au Brésil ; - Retombées des accords de coopération avec les chinois CNNC et CGNPC dans le retraitement des déchets et dans la construction de deux réacteurs ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats ; - Nomination en juillet 2013 de Pierre Blayau au conseil de surveillance ; - Valeur non opéable, détenue par l'Etat à hauteur de 86,5 %.
Services aux collectivités
Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 4.47 EUR | ||||||||
Date du cours | 15/08/2017 | ||||||||
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