(AOF) - Eramet a pris acte de l'arrivée société japonaise Pacific Metals (Pamco) dans le projet Weda Bay Nickel, en Indonésie. En effet, Mitsubishi Corporation (MC) a décidé de céder, pour un montant de 3 milliards de yens, 3,4 % de sa participation de 33,4 % au sein de Strand Minerals (propriétaire de 90 % du Projet Weda Bay Nickel). La part du spécialiste français du nickel au capital de Strand Minerals reste inchangée à 66,6%. Grâce à cette transaction, la valeur indicative du projet à 100 % approche les 944 millions d'euros ou 1,263 milliard de dollars, tandis que la participation d'Eramet au projet est valorisée à environ 566 millions d'euros ou 757 millions de dollars. Le pacte d'actionnaires signé entre Eramet et MC a été modifié pour permettre l'intégration de Pamco. Selon Eramet, cette transaction constitue une étape importante pour le Projet Weda Bay Nickel dans la mesure où elle introduit un nouveau partenaire capable de traiter sur le sol japonais la partie du produit intermédiaire du projet destinée au marché japonais. Pamco partage par ailleurs l'idée selon laquelle le procédé de lixiviation à l'acide sulfurique à pression atmosphérique est le mieux adapté aux caractéristiques du minerai de nickel de l'île d'Halmahera. La prise de participation de Pamco au sein du Projet pourrait ainsi être synonyme de synergies. L'étude de faisabilité bancaire du Ppojet est en cours. La décision finale relative à la réalisation et au financement de la première phase du projet, d'une capacité de production de 35 000 tonnes de nickel par an, est attendue pour la fin 2012. Le projet global, qui devrait permettre à terme une production de 65 000 tonnes de nickel par an, sera réalisé en deux phases. Par ailleurs, Eramet et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) ont signé un accord-cadre dans le but de développer leur collaboration sur le long terme. Cet accord-cadre a pour but de formaliser et de pérenniser des relations qui se sont développées depuis 2007. En effet, le BRGM réalise régulièrement des travaux dans le domaine des ressources minérales pour le compte d'Eramet.
Les points forts de la valeur
- Le groupe occupe des positions fortes sur le plan mondial dans ses trois activités : les alliages et aciers spéciaux à hautes performances, le manganèse et le nickel ; - La production d'acier, et par ricochet l'activité d'Eramet, bénéficient d'une tendance porteuse à long terme : 50% de la production mondiale d'acier est aujourd'hui chinoise et 50% de la consommation mondiale vient du secteur de la construction, du fait de l'urbanisation et de l'industrialisation croissante des pays émergents ; - Le groupe recèle des gisements prometteurs au Gabon et en Indonésie ; - Eramet a relancé ses investissements de capacité ; - Le groupe dispose d'une marge de manoeuvre financière pour procéder à d'éventuelles acquisitions.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe n'a pas la taille critique face aux géants miniers ; - En tant que premier employeur de Nouvelle-Calédonie, Eramet est très impliqué dans le climat social du territoire ; - Plus généralement, la présence du groupe en Nouvelle-Calédonie mais également au Gabon confère à la valeur une prime de risque élevée en Bourse ; - Le groupe est confronté à la dégradation de la rentabilité de sa branche nickel sous l'effet de l'évolution du coût de l'énergie, des taux de change, de l'évolution du gisement et surtout d'une dégradation de la productivité de l'entreprise ; - Les trois activités du groupe sont cycliques, ce qui peut entraîner une certaine volatilité des résultats. La sidérurgie constitue 70% de la clientèle du groupe ; - Le groupe fait l'objet d'un litige entre l'homme d'affaires franco-polonais Roman Zaleski et la famille Duval, à propos de l'apport de leurs sociétés dans Eramet en 1999. Cette querelle d'actionnaires pèse sur la valeur ; - Plus généralement, l'Etat bloque l'évolution de l'actionnariat.
Comment suivre la valeur
- A suivre particulièrement, l'évolution des cours du nickel, qui entre dans la composition de l'acier inoxydable, et du manganèse ; - A suivre également la situation politique du Gabon, où Eramet est présent pour le manganèse, et celle de Nouvelle-Calédonie pour le nickel. Le Gabon souhaite entrer au capital d'Eramet. Une opération qui s'inscrirait dans la stratégie de garder d'excellentes relations avec les gouvernements des pays où le groupe est présent. Cela lui permettra également de consolider ses positions dans le manganèse ; - La société souhaite mettre en place un plan d'économie avec pour objectif d'abaisser le coût de production complet de 1 dollar la livre de nickel ; - L'évolution de la participation d'Areva au capital est à suivre. Elle est normalement vouée à être cédée, tout en restant dans le giron public. La demande du Conseil de Politique Nucléaire à Areva de filialiser son activité minière renforce, selon certains, cette hypothèse de cession. Mais d'autres estiment qu'Eramet pourrait faire partie de cette " grande minière " ; - Le groupe souhaite se développer sur de nouveaux métaux comme le lithium ou le niobium.
Produits de base - Métaux
Pour séduire les investisseurs les groupes miniers recourent à diverses stratégies. Ainsi Rio Tinto renforce son programme de rachat d'actions. Il va porter de 2 milliards à 7 milliards de dollars ce programme annoncé début 2011. Les rachats d'actions sont également à l'ordre du jour pour le géant australien BHP. Vale va, lui, reporter une partie de ses investissements pour verser un dividende exceptionnel de 3 milliards de dollars à ses actionnaires. L'Etat brésilien a récemment imposé un nouveau dirigeant à la tête de l'entreprise. D'autres types de dépenses sont également à prévoir pour les acteurs car la vague d'acquisitions n'est pas achevée. Alors que BHP Billiton vient de racheter le producteur américain de gaz de schiste Petrohawk, une bataille pourrait opposer ArcelorMittal et Anglo American pour le rachat du groupe australien Macarthur Coal. Ce dernier produit une forme de charbon pulvérisé destiné à la sidérurgie. Par ailleurs BHP Billiton n'exclut pas d'autres acquisitions dans le cuivre, dans la potasse ou le pétrole. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 91.95 EUR | ||||||||
Date du cours | 02/05/2024 | ||||||||
|
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)