(AOF) - Rémy Cointreau a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 271,6 millions d'euros, en croissance organique de 24,4% (+36,8% en publiée) grâce au cognac et à un comparatif favorable. Toutes les activités du groupe ont enregistré des performances dans la continuité des tendances observées sur l'exercice précédent. L'Asie et les Etats-Unis connaissent toujours un fort développement. L'Europe, en croissance, montre une bonne résistance avec des situations plus contrastées selon les marchés. La marque Rémy Martin a enregistré une grande progression de ses ventes (+37,8% en organique à 173,8 millions). La croissance de l'activité a été portée par l'Asie-Pacifique et les Etats-Unis mais aussi, dans une moindre mesure, par l'Europe de l'Ouest. L'ensemble de l'activité Liqueurs & Spiritueux a enregistré une croissance organique de 8,5% à 50,3 millions. Cointreau, Passoa et St Rémy affichent de belles progressions, notamment aux Etats-Unis et en Europe. Metaxa reprend le chemin de la croissance en Europe - toujours sur un comparatif faible - mais reste affectée par la Grèce. La progression de 5,4% en organique du chiffre d'affaires des Marques Partenaires (47,6 millions) provient du bon développement des ventes aux Etats-Unis. Fort de la bonne tenue des marchés en ce début d'exercice, Rémy Cointreau reste néanmoins vigilant compte tenu des aléas de la conjoncture mondiale, et notamment de la situation économique des pays européens.
- Plus généralement, le groupe bénéficie de sa forte exposition sur les pays émergents d'autant que les marques premium y sont de plus en plus consommées ; - La cession de la branche Champagne ouvre la voie à une nouvelle phase de développement pour Rémy Cointreau à la recherche d'un autre blockbuster de dimension mondiale positionné sur le segment premium et/ou super premium pouvant être commercialisé dans son réseau de distribution asiatique ; - La situation financière est désormais saine. La cession des Champagnes conforte cette situation.
Les points faibles de la valeur
- Les analystes restent prudents à court terme en raison des incertitudes sur le rythme de la reprise économique ; - Les liqueurs sont beaucoup plus exposées aux marchés matures (Etats-Unis, Europe) ; - Les analystes estiment que les perspectives de croissance en Asie sont largement valorisées ; - Du fait de sa taille réduite par rapport à ses concurrents, Rémy Cointreau fait figure d'outsider ; - Le groupe est fortement dépendant du Cognac, qui représente la moitié du chiffre d'affaires.
Comment suivre la valeur
- La consommation de spiritueux dépend, d'une part, des revenus et de la confiance des ménages, et, d'autre part, de l'évolution des modes ; - L'exercice de Rémy Cointreau est décalé et débute chaque 1er avril ; - Les ventes de fin d'année représentent une part importante du chiffre d'affaires ; - Le groupe revendiquant un positionnement haut de gamme de ses produits, le marché a tendance à valoriser Rémy Cointreau comme un acteur du luxe ; - Les résultats du groupe sont sensibles aux variations de change, dans la mesure où Rémy Cointreau réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires en dehors de la zone euro ; - L'utilisation du cash retiré de la vente des Champagnes est à suivre ; - L'attrait spéculatif de la valeur est aujourd'hui limité par le refus affirmé de la famille d'envisager toute cession de son contrôle.
Agroalimentaire
Le marché des "alicaments", ces aliments qui soignent, est un enjeu crucial. Il constitue encore un marché de niche, avec des ventes mondiales limitées à 6,8 MdEUR. Toutefois, ces ventes devraient être supérieures à 8 MdEUR dès 2013. D'après le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger, le secteur est dominé par un géant de la pharmacie, l'Américain Abbott, avec 21% de parts de marché. Il se situe juste devant Nestlé (20%) et Nutricia (20%). Nestlé vient de se doter d'un institut de recherche dédié aux seuls alicaments, avec un budget de 415 MEUR. Son concurrent, PepsiCo, a inauguré en 2010 un institut de recherche sur la nutrition. Quant à Danone, il a racheté le spécialiste néerlandais de l'alimentation clinique Nutricia, le Britannique Complan et l'Américain Medical Nutrition. Les géants de l'agroalimentaire ne sont pas les seuls à être actifs sur ce créneau. Le laboratoire Pfizer a repris le fabricant danois de vitamines Ferrosan. Sanofi a acquis il y a trois ans le leader français des compléments alimentaires, Oenobiol. L'Institut Mérieux a, lui, ouvert une filiale baptisée "Mérieux NutriSciences". FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 88.70 EUR | ||||||||
Date du cours | 02/05/2024 | ||||||||
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