(AOF) - Patrick Kron, PDG d'Alstom, et le vice-ministre irakien de l'Electricité Salam Kazzaz ont signé le 11 décembre, en présence de Karim Aftan El Jumaily, ministre irakien de l'Electricité, un contrat d'une valeur de près de 400 millions d'euros portant sur la construction de la centrale électrique au gaz de 728 MW d'Al Mansuriya, située dans le gouvernorat de Diyala, au nord-est de Bagdad, annonce Alstom. Composée de quatre unités basées sur la technologie de turbine à gaz GT13E2 d'Alstom, la centrale sera construite dans le cadre d'un contrat clé en main, couvrant la fourniture des équipements et les travaux de génie civil. L'installation viendra compléter les capacités de production électrique du réseau irakien, en fournissant l'électricité nécessaire pour alimenter l'ensemble du gouvernorat de Diyala et une partie de la ville de Bagdad, située à 80 km de la centrale. La mise en service de la première unité de la centrale est prévue début 2013. Les équipements seront fabriqués dans les usines d'Alstom en France, en Suisse et en Allemagne. "Avec plus de 10 millions d'heures d'exploitation cumulées dans le monde, la turbine à gaz GT13E2 d'Alstom a démontré une performance opérationnelle exceptionnelle et alimente en électricité des millions de consommateurs dans le monde", écrit Alstom dans un communiqué.
Les points forts de la valeur
- La qualité du portefeuille de clients d'Alstom est excellente : les entreprises publiques et les opérateurs privés de grande taille représentent 80% des clients de la branche Power et 90% de celle du secteur Transport ; - Sur le long terme, le groupe évolue dans un secteur en croissance, dopé par les besoins en infrastructures des pays émergents et de modernisation dans les pays occidentaux. Bien que certaines dépenses aient été reportées à court terme, les besoins d'infrastructures restent importants dans le monde ; - Le projet de joint venture avec le chinois Shanghai Electric Boilers dans les chaudières va ouvrir à Alstom le marché chinois, dont la demande en centrales au charbon sera de loin la plus élevée dans les prochaines années ; - En reprenant une partie des activités d'Areva T&D, Alstom se diversifie dans la transmission d'électricité (très haute et haute tension), complète ses deux autres activités (Power & Transport) et peut rivaliser avec Siemens et ABB ; - Pour accompagner sa stratégie de croissance organique à long terme, le groupe va maintenir un niveau élevé d'investissements et de dépenses en recherche et développement ; - La situation financière est saine.
Les points faibles de la valeur
- Les effets des retournements économiques se manifestent avec du retard dans les comptes du groupe de transport et d'énergie ; - Le débat sur la sûreté nucléaire après le drame japonais de mars 2011 pèse sur la valeur ; Alstom est en effet engagé dans la rénovation de parcs nucléaires ; - Plus généralement, le faible positionnement du groupe sur les énergies renouvelables est actuellement perçu comme un handicap ; - Même si les appels d'offre sont actuellement nombreux, ils se concrétisent lentement, voire pas du tout. La visibilité à moyen terme en pâtit ; -Alstom est encore très dépendant de la conjoncture européenne ; - La concurrence chinoise s'intensifie dans les différents métiers d'Alstom, ce qui pèse sur les marges ; - Les marchés publics des transports et des infrastructures énergétiques subissent la conséquence de la nécessité du désendettement dans les pays occidentaux, qui représentent près de 55% des commandes d'Alstom ; - Le processus d'intégration d'une partie des activités d'Areva T&D va être long ; - Même si les perspectives de long terme de la transmission restent favorables, en raison de l'accroissement de la demande d'énergie dans le monde, ce marché est également caractérisé par une augmentation de la concurrence et une pression sur les prix.
Comment suivre la valeur
- Le cours de l'action pâtit régulièrement du caractère cyclique de l'activité d'équipements destinés à la production d'électricité ; - Le carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes permettent de bien cerner les perspectives du groupe ; - L'attention devra également se porter sur le processus d'intégration d'Areva T&D ; - Le débat sur la sûreté nucléaire ainsi que les politiques en faveur des énergies renouvelables sont à suivre.
Biens d'équipement
L'intérêt marqué par les intervenants pour la société italienne Ansaldo STS, la division système ferroviaire du groupe Finmeccanica, souligne qu'une consolidation de la filière ferroviaire en Europe est envisageable. Elle permettrait aux acteurs de contrer la montée en puissance de la Chine. L'industrie européenne comprend plusieurs opérateurs importants comme Alstom, Siemens, Ansaldo et Talgo. L'acquisition d'Ansaldo STS permettrait à Alstom de créer un géant mondial de la signalisation ferroviaire. Mais le groupe français n'est pas seul sur les rangs. Le Canadien Bombardier serait également intéressé et l'Américain General Electric pourrait aussi être un repreneur potentiel. En attendant, pour gagner des marchés, les initiatives sont de mise. Pour remporter le marché de la très grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg, qui représente plus de 20 MdEUR, Alstom est prêt à faire de grandes concessions. Il accepte de transférer toutes ses dernières technologies et de localiser au maximum sa production en Russie. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 15.55 EUR | ||||||||
Date du cours | 02/05/2024 | ||||||||
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