(AOF) - Thales a annoncé avoir pris connaissance de la sentence notifiée le 3 mai 2010 dans l'arbitrage l'opposant à Taïwan. " Cette condamnation intervient au titre de la violation alléguée des dispositions contractuelles relatives à l'utilisation d'intermédiaires, dans le cadre d'un contrat conclu en 1991 par Thomson-CSF (devenue Thales) pour la fourniture à Taïwan de six frégates de type Lafayette ", a rappelé le groupe d'électronique de défense. Le montant total de la sentence s'élève à 482 millions de dollars et 82 millions d'euros, portant intérêts depuis août 2001, ainsi qu'environ 15 millions d'euros, portant intérêts à compter de ce jour, soit un total d'environ 630 millions d'euros (intérêts inclus). Dans son communiqué, Thales déclare contester " le fondement même de cette condamnation ". La société précise qu'elle mettra en oeuvre tous les recours à sa disposition et formera notamment un recours en annulation contre cette sentence devant la Cour d'Appel de Paris. " La part de Thales dans ce litige s'élève à 27,463% du total, correspondant à sa part industrielle dans le contrat de fourniture ", a précisé le groupe d'électronique de défense. Compte tenu des provisions passées antérieurement, un complément d'environ 35 millions d'euros (avant impôts) sera enregistré à titre conservatoire dans les comptes du premier semestre 2010 de la société.
Les points forts de la valeur
- Avec 75% de ses ventes réalisées avec des gouvernements ou des institutionnels à travers des contrats longs, Thales représente la valeur la plus défensive du secteur. - Luc Vigneron, le nouveau président, met en place un plan de retour à la rentabilité en 3 trois volets : réduction des coûts de non-qualité et amélioration de la satisfaction des clients ; amélioration de l'efficacité des processus d'ingénierie, d'industrialisation et d'achat, tout en augmentant l'efficience des systèmes d'information ; baisse des frais de fonctionnement. Les divisions du groupe sont également réorganisées. - La nomination du nouveau président a été concomitante à l'arrivée de Dassault Aviation comme actionnaire industriel de référence. Dassault Aviation est décidé à jouer un rôle proactif dans la gestion de Thales. - Depuis le rachat du britannique Racal en 2000, le groupe est un acteur de la défense avec lequel il faut compter outre-Manche. Il se pose en véritable concurrent du champion national BAE Systems.
Les points faibles de la valeur
- Thales ne réalise qu'une portion limitée de son chiffre d'affaires défense aux Etats-Unis, qui demeurent de très loin le premier marché du secteur. - La tendance est à la baisse des budgets militaires dans les pays industrialisés. Les budgets américain et britannique sont notamment soumis à d'importantes pressions à la baisse. - Pour certains analystes, la refonte en cours de Thalès passera par une phase d'adaptation des équipes, ce qui pourrait grever l'efficacité commerciale du groupe.
Comment suivre la valeur
- Valeur de défense, Thales est sensible à l'évolution des dépenses des gouvernements en matière militaire. - En raison de ses activités aéronautiques, la société est également soumise aux cycles de ce secteur. - Thales est également une valeur sensible aux fluctuations du dollar. - Le nouveau plan d'économie annoncé fin 2009 devrait aboutir à un gain de productivité de 1,3 milliard d'euros sur 5 ans. L'objectif à terme est une marge opérationnelle proche de 10%. - La refonte du groupe initiée par la nouvelle direction devrait aboutir à une réappréciation boursière significative. - Thales et Safran seraient en train de finaliser un projet d'échange d'activités.
Aéronautique - Défense
Fitch considère que les groupes aéronautiques ne sont pas très généreux avec leurs actionnaires. Ainsi, EADS, qui disposait pourtant d'une trésorerie nette de 4 milliards d'euros à la fin du troisième trimestre, n'a pu en faire profiter ses actionnaires car il doit disposer d'un matelas de sécurité compte tenu des difficultés de l'aviation commerciale et des dépassements de coûts du programme A400M. Le cabinet d'étude PricewaterhouseCoopers estime que la valeur totale des fusions-acquisitions dans l'aéronautique et la défense sur le plan mondial, qui s'est établi à 10 milliards de dollars, a atteint, en 2009, son plus bas niveau depuis dix ans. Sur un marché particulièrement affecté par la crise économique mondiale, les spécialistes s'accordent à penser que l'Asie est un marché porteur. Selon Airbus, les compagnies aériennes de la région Asie-Pacifique devraient commander environ 8.000 appareils, représentant 1.200 milliards de dollars d'ici à 2028. La demande de la région va représenter un tiers de la demande mondiale durant cette période. La plupart des appareils commandés devraient être des gros-porteurs tels que l'A380.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 158.70 EUR | ||||||||
Date du cours | 02/05/2024 | ||||||||
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