(AOF) - Saft a dévoilé après la clôture ses comptes annuels, marqués par un bénéfice net en augmentation de 5,2% par rapport au terme de l'exercice 2012 à 36,5 millions d'euros. L'Ebitda a en revanche cédé 9,8% sur un an à 92,5 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du fabricant de batteries industrielles a de son côté crû de 4,4% en données publiées (+7,5% à périmètre et taux de change constants) pour ressortir à 624,2 millions d'euros. Un dividende ordinaire de 0,78 euro par action sera proposé lors de l'Assemblée générale annuelle, soit une augmentation de 4%, a également indiqué le groupe. S'agissant de ses perspectives pour l'exercice en cours, Saft anticipe des ventes comprises entre 660 et 700 millions d'euros ainsi qu'un Ebitda 2014 compris entre 102 et 108 millions d'euros. "La société a connu une très forte croissance des ventes au second semestre. Nous avons gagné des parts de marché dans de nombreuses activités, en particulier dans le segment des réseaux de télécommunication et les marchés des transports. C'est la division Industrial Battery Group qui a bénéficié de cette croissance, tandis que notre division Specialty Battery Group a été confrontée à des marchés de la défense peu porteurs et un marché de l'électronique civile difficile aux Etats-Unis. Néanmoins, hors marchés de la défense, les ventes de la division Specialty Battery Group ont progressé tout au long de l'année", a commenté John Searle, Président du Directoire.
Les points forts de la valeur
- Numéro un mondial de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de batteries de haute technologie " nickel-cadmium " et " lithium ", destinées aux activités civiles (33 % des ventes), aux applications de stockage d'énergie (32 %), au transport (22 %) et au militaire (14 %); - Savoir-faire historique et forte capacité de R&D, proche de 6 % du chiffre d'affaires; - 60 % des ventes " customisées " dans le cadre de contrats et 40 % dans les batteries de remplacement ; - 20% du CA dans les pays émergents ; - Solide outil industriel aux Etats-Unis avec l'usine de Jacksonville ; - Marge de manoeuvre financière pour nouvel axe de développement.
Les points faibles de la valeur
- Faible visibilité sur les activités traditionnelles (hors li-ion) en raison d'une exposition à de nombreux secteurs industriels cycliques en Europe ; - Très forte concurrence asiatique sur le marché des batteries rechargeables ; - Sensibilité au secteur de la défense, soumis aux coupes budgétaires ; - Pertes encore significatives des nouveaux sites dédiés aux batteries li-ion, à Jacksonville aux Etats-Unis et à Nersac en Gironde où a été acquise une usine début 2013 ; - Lancement d'un avertissement sur résultat en juillet 2013, en raison du ralentissement de la division électronique civil SBG, la plus profitable ; - Dépendance du marché du stockage des énergies renouvelables aux subventions publiques et interrogations sur le potentiel de croissance de ce segment.
Comment suivre la valeur
- Statut de valeur de croissance remis en cause après la dissolution de la JV avec Johnson Controls et deux avertissements sur résultats en 2012 ; - Sensibilité au dollar et au prix du nickel ; - Obtention de nouveaux contrats, après l'Inde et l'Allemagne, notamment dans les batteries lithium-ion qui devraient tirer la croissance en 2013 ; - Après un début d'année poussif, réalisation des prévisions de chiffre d'affaires et de rentabilité (630 à 650 MEUR de revenus et 102 à 106 MEUR d'EBITDA) ; - Interrogations sur le programme militaire américain JLTV, utilisateur de batteries Li-ion, pour l'instant utilisateur de prototypes ; - Atteinte de l'objectif 2013 d'un net recul de l'EBITDA, entre 90 et 95 MEUR, et d'une croissance du chiffre d'affaires de 10 %, sous-entendant une forte reprise des ventes en fin d'année ; - Valeur spéculative, en raison d'un flottant de 97,3 %.
Biens d'équipement
Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 36.20 EUR | ||||||||
Date du cours | 05/08/2016 | ||||||||
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